L’Onusida a publié, la semaine dernière, son rapport annuel. Si les conclusions sont positives dans certaines régions d’Afrique, elles le sont beaucoup moins en Centrafrique. La situation sécuritaire dans le pays rend une partie des populations difficile d’accès et à traiter. Cependant, de manière plus générale, les populations manquent d’informations car le tabou et la stigmatisation sont très grands et le manque de moyens est criant.
Dans la salle d’attente de ce centre de soins, une quarantaine de personnes attendent depuis des heures… Ici, certains traitements sont en rupture de stock.
« Avec la méthode du dépisté-traité, on a des patients qui sont vraiment éligibles pour les anti-rétroviraux [ARV], mais il en manque parce que le pays n’est pas à la hauteur de fournir les ARV. Le besoin est là, mais il nous manque les moyens financiers », explique Bienvenu Gazalima, coordonnateur du réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH.
Un manque criant qu’analyse Patrick Eba directeur pays de l’Onusida.
« Les ruptures sont le fait que les financements ne sont pas suffisants pour tous. Mais ces ruptures sont aussi le signe de défis opérationnels dans la réponse au VIH. Aujourd’hui, en Centrafrique, l’Onusida estime qu’il y a 110 000 personnes vivant avec le VIH. Or, seulement environ 40 000 personnes aujourd’hui ont accès à la thérapie anti-rétrovirale, ce qui veut dire que nous avons un gap d’environ 70 000 personnes », précise-t-il.... suite de l'article sur RFI