CENTRAFRIQUE: LE DÉPUTÉ FILICIDE ANSELME BINDALA PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPOT ET TRANSFÉRÉ AU CAMP DE ROUX. PRISCA KONGBO-SOMON, LA MÈRE DE L’ENFANT TUÉ, LANCE UN APPEL Á L’AIDE
C’est sur les ondes de la Radio Ndéké Luka que cette femme inconsolable a exprimé le jeudi 25 juillet sa détresse et sa colère face au drame subi par son fils Evelyn Bindala, élève en 4e, tué par bastonnades par son père biologique Anselme Bindala, député de Ouango 2, le vendredi 19 juillet dernier. Il est facile d’imaginer la douleur de cette femme qui a porté la grossesse de l’enfant pendant 9 mois, qui a enfanté dans la douleur, et qui a élevé l’enfant avec ses maigres moyens au moment où le père de l’enfant était à l’étranger. «Un député qui tue son propre fils, comment peut-il prétendre défendre le peuple?», s’est-elle interrogée, en colère.
Prisca Kongbo-Somon demande que justice soit-faite. Aussi, lance-t-elle un appel, à la Première Dame de Centrafrique, à la Police judiciaire, au Tribunal pour Enfant, aux ONG nationales et internationales qui s’occupent des droits des enfants, de l’aider et l’assister dans le combat qu’elle mène déjà pour QUE JUSTICE SOIT FAITE PAR RAPPORT AU CAS BINDALA.
Nous osons espérer que ce SOS n’est pas tombé dans les oreilles de sourds, Bangui étant plein d’autistes volontaires.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le dépité Anselme Bindala a été présenté hier après-midi au procureur qui l’a auditionné et placé sous mandat de dépôt, puis transféré à la prison du Camp de Roux. Sa dulcinée, la députée de Bogangolo, a été auditionnée par l’enquêteur à la Brigade criminelle qui l’a mis en garde à vue en attendant de la présenter au procureur ce vendredi matin pour NON ASSISTANCE Á PERSONNE EN DANGER, car cette femme se trouvait à la même maison, au même endroit et au même moment où l’enfant Evelvn Bindala subissait les sévices corporels de son père géniteur. Mais l’intervention d’un autre magistrat du parquet aurait conduit à la mise en liberté de la femme dépitée qui est repartie chez elle à la maison, avec instruction de se présenter devant l’enquêteur ce matin.
Pour l’ancien député et ancien Vice-président de l’Assemblée nationale Djim-Arem Maitart, «en Centrafrique, il n’y a pas que Darass, Sidiki, Alkatim et autres Nourrédine qui peuvent tuer. Le crime confère la performance et tout le monde s’y met, à commencer par les prétendus représentants du peuple. Le filicide est l’un des crimes les plus odieux. La peine de mort n’est pas abolie en RCA. Suivez mon regard ».
No comment.
Affaire à suivre