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Centrafrique : Le ministre des mines reconnait qu’il y a bien eu de corruption dans l’affaire « Bozoum »

Publié le dimanche 28 juillet 2019  |  RJDH Centrafrique
Léopold
© Autre presse par DR
Léopold Mboli-Fatran, le Ministre des Mines et de la Géologie
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BANGUI --- Mis en cause depuis dans le scandale de corruption liée au rapport d’enquête parlementaire sur Bozoum, le Ministre des Mines et de la Géologie Léopold Mboli-Fatran sort enfin de son silence pour donner sa version des faits ce samedi 27 juillet 2019, et reconnait que des pots de vin ont été bel et bien perçus par certaines personnalités à savoir deux députés suppléants de Bozoum 1 et 2.


Quelques semaines après la mission ministérielle conjointe composée des ministères de l’environnement et des mines à Bozoum, des rapports internes contradictoires ont été dressés par le ministère des mines et de la géologie et celui de l’Assemblée Nationale. Le rapport d’enquête parlementaire était accablant et a placé dans l’œil du cyclone le département des mines qui aurait délivré des permis d’exploitations minières à des sociétés chinoises, sans que cela ce soit fait dans la transparence.

Des accusations ont été portées contre le ministre des mines et le Directeur général des mines d’avoir reçu de l’argent dont montant varie d’une source à une autre. D’aucun parle de 12 millions, de 46 millions et de 90 millions aux députés suppléants de Bozoum 1 et 2, au directeur général des mines.


Pour se justifier, Léopold Mboli-Fatran, indique que tout ce qui se trame en son nom est dénué de tout fondement, mais confirme que des fonds ont été remis aux deux députés suppléants de Bozoum. « Des pures supputations et affabulations sont racontées. On parle de 12 millions de FCFA. D’autres versions remontent que le montant est de 46 millions. Toutes ces informations ne que sont des allégations », a-t-il souligné, avant de confirmer « qu’une facture reçue de 12 millions sur 24 versés à la banque de Bouar et gérés par les deux suppléants de Bozoum 1 et 2. »


Aux accusations portées contre lui, il répond que son département a respecté le processus d’attribution de permis d’exploitation minière qu’il qualifie d’artisanale et mécanique, « l’exploitation est mécanique et artisanale. Nous avons respecté et appliqué le code d’exploitation minière en son article 116 », s’est-il défendu.

En ce qui concerne la destruction de l’environnement par ces sociétés, il banalise. « Ce qui a causé problème à Bozoum, tous les cours d’eau qui arrosent la rivière Ouham ont changé de qualité et de couleur en jaunâtre. C’est qui a occasionné la tension de la population contre les chinois. Les activités ont été suspendues pour quelque temps par arrêté ministériel », a indiqué le membre du gouvernement.

Dans la foulée, le ministre des mines a annoncé qu’un comité interministériel de suivi et contrôle veillera sur les exploitations minières des sociétés minières chinoises mises en causes.


Auguste Bati-Kalamet.
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