Pour une Centrafrique qui résiste, contre les puissances du mal, qui veulent retenir la misère pour asservir la RCA, sachant que plus la crise dure, plus dur sera le retour à la normale, et mieux s’organisent les prédateurs contre la RCA. Il est encore temps de prendre les bonnes décisions ! La vérité ne divise pas ! bien au contraire elle rassemble. Mais je crains que nous ne soyons plus capables de combattre cette misère, car la RCA est arrivée à un point de réalité ou l’effondrement de l’échelle des compétences est clairement perceptible.
La RCA, doit garder le principe de la transition tant que les bases de construction ne sont pas définies sur des fondations solides. Autrement au nom de tous ceux qui sont tombés pour la liberté de la RCA, nous serions devenus un peuple fou. Il serait sage de respecter la définition du dictionnaire de la TRANSITION qui dit : ce qui n’est pas un Etat normal, mais constitue un état intermédiaire entre une situation et une autre, de fait, une transition exerce par une transformation lente et progressive, mais surtout, une manière de passer d’une idée à l’autre, voilà ce que dit le sens propre de la transition.
Donc si cela doit s’appliquer à la RCA, Pour une transition réussit il ne faut pas hésiter à changer de formule après chaque échec d’une décision prise, et le répéter autant que nécessaire, et ce pendant toute la période de la transition.
La transition c’est l’occasion de changer les idées qui ont vu leurs limites qui nous ont conduites dans le trou, a d’autres idées plus modernes, plus innovantes, plus adaptées et plus constructrices, afin de trouver le bon équilibre qui redonnera la confiance perdue entre le peuple, et ceux qui le dirige. Visiblement la situation nous démontre que la formule actuelle ne répond toujours pas à la question posée ! Si tentée, soit elle, LA TRANSITION, n’a pas encore respecté le contrat favorable à une reconstruction, ni porté les bases saines d’une RCA apaisée, cohérente et pérenne. Car mal comprendre les objectifs de la transition, rajoute au mal.
Nous devions avoir en tête que nos attitudes honteuses, déshumanisantes, obsolètes, ringardes et destructrices, font prolonger la crise, et elles ne nous aideront pas à nous construire, mais servent la seule cause des ennemis des centrafricains et l’intérêt des prédateurs contre la RCA.
Ce qui nous amène à dire que des élections Présidentielles précoces sans réconciliation, c’est la mort certaine de la RCA, une peine perdue d’avance. Voter, pour quoi faire ? Pour qui ? Pour quel projet ? Dans quels intérêts ? Comment ? Mais comment cela va-t-il se passer ?
Qui va nous protéger cette fois ci ? Une armée prétorienne, de castes, de tribus ? Comment pensons nous remettre la confiance dans la tête et le cœur des centrafricains ?
Imaginez un Président Elu ! Ce serait sur du sable mouvant, car il n’aura aucunement la confiance du peuple, Les frustrations, les revendications, vont surgir de toute part. L’insécurité va s’accroitre de plus belle ! Les années blanches devenues chroniques vont se poursuivre ! La privation de toute forme de liberté va s’exercer sur tout le territoire ! La famine, l’indigence, vont s’étendre dans tout le Pays. On verra naitre d’avantage d’épidémies avec impossibilité de soigner.
Sans compter que les salaires ne pourront pas être payés ! Donc, la corruption ne sera pas éradiquée ! En définitif, toutes les tares du passé Longtemps décriées dans tous les écrits les plus éloquents, avec les vocables les plus criantes, dans leurs profondeurs, nous ont amenés dans les abimes ! Sont-elles disparues ? NON…
Voila ! Même en restant élémentaire ! Sans approfondir les questions essentielles, ça saute aux yeux, il y a problème ! Finalement à quoi a servi cette transition ? Non ! Je vous assure, ce n’est pas une trêve au combat politique ou à la destruction volontaire de la RCA, pour reprendre le combat de plus belle ! Non ce n’est pas ça ! Cette transition est un délai de tolérance que l’on a défini et attribué à un peuple en dérive, et un Chef d’Etat dont le rôle premier est d’être un administrateur de la République, pour qu’ils puissent trouver des accords et imposer des réformes qui vont à coup sûr vers l’unique intérêt commun celui du peuple. En imposant des gages, en prenant des mesures, qui rendent impossible le retour vers le chaos et en installant des précautions fermes, définitives, non négociables pour un futur du vivre ensemble plus réel. Car il y a eu péril en la demeure.
Aujourd’hui aucun profil type de chef d’Etat en RCA ne peut se dessiner ! Car il n’existe pas ! Pour la simple raison, qu’aucun code de déontologie, ni aucune charte de valeurs n’ont été dressés. C’est obligatoire vu la situation désespérante de la RCA, Nous devrions passer au crible toutes les tares qui ont conduit nos décideurs à la mauvaise gouvernance, donc des états généraux s’imposent. Prévoir pour mieux gouverner dans le futur de la RCA, doit être l’objectif de la transition. Autrement c’est tuer la RCA dans l’œuf et cracher sur nos morts.
Cette transition est pour les centrafricains la seule et unique chance, pour une thérapie Nationale. Autrement nous pouvons parler, sans démentir d’un rendez-vous manqué. Car c’est pour la première fois en RCA, que toutes les conditions sont réunies pour un véritable changement, allant vers une démocratie africaine plus responsable, adaptée à nos meurs, coutumes, traditions, valeurs culturelles, allant vers la refondation de nos institutions, prévoyant les lois qui privilégient la préférence nationale, dans les domaines économiques, mettant en place des formules pour capter des fonds, pour une meilleure distribution des richesses, œuvrant pour rendre toutes revendications par la force ou les Armes impossibles, repensant une Politique d’occupation du territoire, par la responsabilisation des régions par exemple :
En nommant des commissaires de la république pour chaque région, et en les responsabilisant territorialement en leur donnant la possibilité de développer la région dont ils ont la charge.
En séparant le pouvoir militaire du pouvoir de l’exécutif par exemple :
En créant une Commanderie, avec une gestion personnelle de toute les forces de défense sur le territoire, qui ferra sienne l’affaire de la sécurité et qui fera l’interface avec les forces de défense internationales sur le territoire afin de prendre les mesures qui s’imposent contre ceux qui se déclarent groupes armés non conventionnels, qui seront qualifiés d’ ennemis de la RCA.
En repensant notre système de défense et en procédant à la création des forces de défense du territoire plus adaptées à notre pays et sa faible population et ses frontières multiples et poreuses.
La Commanderie pour permettre, que plus jamais l’Armée ou des hommes en armes ne soient reconnus comme acteurs Politiques, ceci, afin de laisser les civils jouer leurs rôles dans la société en toute quiétude.
Pour une fois que, les conditions en RCA, par des circonstances certes, aggravantes, ont conduit la disqualification, et la remise en cause des personnalités Politiques et leurs partis, ainsi que les Forces de défense de la RCA, tous deux vecteurs premiers du chaos centrafricain ! C’est l’unique occasion face aux désastres du pays, de voir ces hommes et ces femmes transcender leurs clivages politiques, leurs sectarismes de castes ou de tribus pour répondre présents à l’appel au secours du peuple à l’agonis. Avec pour seul objectif, l’intérêt commun ! Tel le déclanchement d’un plan ORSEC, qui réclame toute la contribution des hommes, sans distinction de sexes, de grades, de rangs, de religions, et toutes formes de discriminations, pour prendre part à l’effort National et participer à la tâche.
C’est l’heure ! De la démonstration patriotique, cessons les mots qui perdent leurs sens dès que nous les formulons tels que sursaut patriotique, libérateurs, patriote, réconciliation, dialogue, rébellion, et bien d’autres mots destructeurs évoquant Dieu comme témoin dans toutes les religions confondues. STOP ! C’est l’heure de la mise à l’épreuve Nationale, il faut matérialiser les mots, les phrases, les théories, c’est l’heure de la mise en application, on veut voir ! On veut le vivre ! Tout sauf la mort.
Le constat est que, l’on ne voit pas encore les hommes et les femmes politiques, tous partis confondus, ceux qui espèrent une élection précoce, proposant des solutions désintéressées, pour l’intérêt seul du peuple en souffrance, on ne voit pas encore des Généraux de la République de tout corps des forces de défense Nationale, se mettre ensemble pour parler de ce qui a manqué sans aucune manipulation, on ne voit pas encore, la maison du peuple représentée par le CNT s’occuper de la population, en détresse, des déplacés, des endeuillés, tous, abandonnés à eux-mêmes, on ne voit pas encore les mesures de réparations exercées, pour redonner la confiance perdue entre le peuple et l’Etat. Une transition ne doit pas être une trêve de combattants Politiques ou d’hommes en armes, chacun allant de son côté repenser sa stratégie d’attaque pour un retour vers l’enfer encore plus cruel et une finale vers la mort définitive de la RCA et sa Population.
Profitons de la présence de l’instrument international à nos chevets qui nous coute très cher pour montrer au monde entier qui nous regarde que nous sommes ce peuple de joie, volontaire, humaniste, qui ne cherche qu’à vivre ensemble et en paix.
On a tout dit, de l’impunité, vouloir condamner pour exemple, vouloir condamner pour réparer, vouloir condamner pour construire, vouloir condamner pour éduquer, mais qui, en vérité doit être condamné ? Finalement, on est tous coupables, par nos actions ou inactions, car la loi dit que le complice d’un auteur de crime ou de délit est aussi coupable du même crime que son auteur. S’il y en a parmi nous qui estiment ne pas être concernés par cette accusation, alors ils doivent savoir que la complicité peut être élargie aussi jusqu’à la non-assistance à personne en danger, en passant par la dissimulation des personnes ou preuves pouvant condamner les hauteurs de crimes, ou par le simple fait d’ inviter à sa table des personnes identifiées, connues, comme étant, auteurs de crimes ou délits. Et pour ceux qui ne sentent vraiment pas concernés par cette accusation ! Alors je leur dirais même Dieu ne serait pas d’accord que nous nous taisions et fassions la queue pour aller mourir, pour des gens aliénés par le pouvoir.
Car contre la loi du fort la loi du juste.