Bozoum : Les conclusions de l’analyse d’échantillonnage de l’eau de l’Ouham accablent et accusent le gouvernement Ngrébada de crime d’empoisonnement public
Des informations dignes de foi, émanant de sources très proches de l’assemblée nationale et de la commission d’enquête parlementaire, d’une part, et des témoignages constants et concordants en provenance du Laboratoire Hydro – sciences Lavoisier de l’Université de Bangui, d’autre part, ont rapporté, il y a deux jours, à notre rédaction que les conclusions de l’analyse d’échantillonnage de l’eau de l’Ouham, prélevé sur les différents sites, suite aux activités d’exploitation minière réalisées par les quatre sociétés chinoises, accablent et accusent aujourd’hui sans ambages et sans fioritures le gouvernement Ngrébada de crime d’empoisonnement public des populations riveraines.
Ces sources affirment et soutiennent, en effet, que l’utilisation des produits chimiques par les exploitants chinois, au rang desquels le mercure, a sérieusement entamé l’usage de l’eau et dangereusement pollué l’environnement, pour des années à venir. Ces résultats qui proviennent des études observées et réalisées à partir des prélèvements opérés, lors d’une mission gouvernementale, et selon des méthodes objectives, scientifiques et incontestables, non seulement revêtent un caractère irréfutable, mais figurent bel et bien dans un rapport dont est destinataire le gouvernement. C’est un draft de ce rapport non encore validé qui nous est parvenu et dont le contenu a établi de manière formelle le rôle combien trouble joué par certains élus de la nation et le gouvernement, à travers leurs différents services techniques, dans l’octroi de ce permis d’exploitation minière, et qui leur fait porter actuellement une responsabilité certaine dans la pollution de l’Ouham, la destruction de l’environnement local avec comme corollaire une grave atteinte à la santé publique des populations riveraines.
Voilà des données scientifiques qui viennent malheureusement corroborer les constats déjà révélés par le rapport de la commission d’enquête parlementaire et dont nous n’avons jamais cessé d’en parler, qui accablent et accusent tout un gouvernement d’avoir menti aux élus de la nation et au peuple centrafricain, d’avoir bradé les ressources nationales à des opérateurs économiques de moralité douteuse et criminelle, et ce, en flagrante violation des dispositions légales et réglementaires en vigueur, contre de fortes rétro – commissions, et d’avoir contribué finalement à la pollution d’une rivière et à l’empoisonnement de sa propre population.
Voilà des informations d’ordre scientifique qui ne peuvent que balayer d’un revers de la main l’argumentaire développé, le samedi 27 juillet 2019, par le ministre des mines, M. Mboli Fatrane, et de celui de l’environnement, M. Thierry Kamach, selon lequel l’affaire de Bozoum ne serait que l’œuvre d’un artisan minier qui s’appelle Père Aurélio Gazzera qui tente par là de monter les populations contre les autorités de l’Etat et l’expression d’une véritable manipulation politico – politicienne, en prélude aux échéances électorales de 2021.