Le gouvernement réagit officiellement au sujet du rapport parlementaire relatif à l’exploitation abusive des minerais par les sociétés chinoise à Bozoum. Pour les autorités de Bangui, « Le rapport d’enquête parlementaire sur la dégradation de l’environnement à Bozoum relève de la manipulation politique de l’opinion à l’approche des élections ». C’est ce qu’a déclaré ce samedi 27 juillet Léopold Mboli Fatran, ministre des Mines lors d’une conférence de presse à Bangui.
Selon le ministre des Mines, les entreprises chinoises n’ont pas utilisé le mercure dans l’exploitation des minerais comme l’ont relevé les parlementaires dans leur rapport.
Le gouvernement est resté droit dans ses bottes pour assumer sa responsabilité dans l’attribution du permis d’exploitation à ces partenaires malgré des imperfections qu’il reconnait. La meilleure défense c’est l’attaque, Léopold Mboli Fatran suspecte une manipulation politique des détracteurs du régime de Bangui.
» Nous n’empruntons pas le chemin de la polémique, de la violence verbale, de la démagogie et du règlement de compte de certains hommes politiques et adversaire du pouvoir qui veulent nous y entraîner. Nous comprenons bien que nous sommes à la veille des grandes échéances électorales, alors il est de bon temps d’entretenir la confusion et l’amalgame dans le but de nuire. Alors on joue sur l’émotion et la peur de nos concitoyens » a indiqué Léopold Mboli Fatran.
Tant est si vrai que l’Ouham est polluée par l’usage des machines, il y a plus de peur que de mal. Le changement de couleur d’eau n’a rien de grave selon le gouvernement. L’occasion faisant le larron, Yvon Kamach, ministre de l’Environnement accuse, le père Aurelio Gazzera, curé de la Paroisse St Michel de Bozoum d’être dans le lot des politiques manipulateurs.
« Je ne sais pas ce que veut ce prêtre, devenu politicien. Il monte des populations contre les autorités de l’Etat« , a indiqué Yvon Kamach, ministre de l’Environnement.
Néanmoins, le gouvernement reconnait la faiblesse dans le processus d’attribution du permis d’exploitation minière aux entreprises chinoises et se propose de prendre un arrêté de régularisation pour que le fond séquestre prévu par le code minier soit institué. A ce jour, environ 12 millions de francs Cfa sont disponibles pour la construction des forages conformément au cahier de charge de ses entreprises selon le gouvernement.