Bangui, De retour samedi 27 juillet d'une mission conjointe de Mobaye (614 km à l'est de Bangui) regroupant des membres du gouvernement et des représentants des partenaires impliqués dans la riposte contre Ebola, le ministre résident de la préfecture de la Basse Kotto (sud-est) et ministre de l’Enseignement primaire, secondaire, technique et de l’Alphabétisation, Moukadas Nouré, a dénoncé l'absence chronique des enseignants dans la localité.
"Tous les enseignants rencontrés à Mobaye ne sont que des maîtres-parents. En plus, presque toutes les infrastructures scolaires sont dans un état de dégradation très avancée", a déploré le membre du gouvernement.
Il s'est étonné que la préfète, une dame, est en poste, contrairement aux enseignants affectés dans la localité, mais qui sont restés à Bangui et perçoivent indûment leurs salaires tous les mois.
En conséquence, M. Moukadas Nouré a suggéré l'interruption d'ici peu du paiement des salaires aux enseignants qui s'obstinent à refuser de regagner leurs postes d'affectation et qui errent dans la capitale, Bangui.
Il a estimé que le fait pour les enseignants, en particulier, et les fonctionnaires et agents de l'Etat de regagner leurs postes dans les provinces contribuerait à la restauration de l'autorité de l'Etat.
Les fonctionnaires et agents de l'Etat réticents évoquent assez souvent l'insécurité, due à la présence d'hommes armés, l'occupation des édifices publics et scolaires par ces derniers, et également l'état de dégradation très prononcé des routes, sur lesquelles les trafics sont très irréguliers.