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Centrafrique : « Affaire des fonctionnaires et agents de l’Etat cumulards » : M. Dondra refuse de publier la liste des 22 entreprises « concernées » !

Publié le mardi 6 aout 2019  |  le Tsunami.net
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© Autre presse par DR
Le ministre des Finances, Henri Marie Dondra
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En publiant l’article intitulé « Centrafrique : M. Dondra, publiez la liste des 22 entreprises dont les administrateurs – gérants sont des fonctionnaires ou des agents de l’Etat et traduisez – les devant le conseil de discipline sans préjudice de poursuites judiciaires ! », paru dans les colonnes du Letsunami.net en date du 31 juillet 2019, nous avons bien voulu demander sans ambages et sans fioritures au grand argentier de la République d’assumer ses responsabilités, conformément aux injonctions à lui faites par le président de la République Faustin Archange Touadéra, en engageant régulièrement la procédure disciplinaire à l’endroit des mis en cause, tout au moins en ce qui concerne les cadres et agents des régies financières, d’une part, et de satisfaire dans les meilleurs délais à une exigence démocratique, légale, légitime et citoyenne, au nom des valeurs de la transparence et de la bonne gouvernance, d’autre part.

Quelques jours plus tard, même si des informations émanant des sources proches de la présidence de la République et de la primature nous ont rapporté que l’un des dossiers à l’ordre du dernier conseil des ministres était bel et bien celui – là, et que dans un futur non lointain des sanctions tomberont et avec elles des têtes, il n’en demeure pas moins cependant qu’il ne fait plus de doute que le ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra a tout simplement décidé de botter en touche notre sollicitation fondamentalement citoyenne. Cela ne saurait en être autrement tant il ne lui faudra pas attendre des jours, des semaines et des mois pour que la liste de ces entreprises soit effectivement rendue publique sur le site ou la page Facebook de son département.

Ceci étant dit, fidèle à sa ligne éditoriale et à sa mission d’éveil de conscience des masses populaires, des forces vives de la nation, du peuple centrafricain sans exclusive et du grand public, et de la lutte implacable contre les hors – statuts, les arrivistes et tous les bras cassés qui ont littéralement envahi la fonction publique centrafricaine et qui travaillent systématiquement et systémiquement de l’intérieur à son pourrissement, sa privatisation et à sa dénaturalisation, Letsunami.net / La Voix des Sans – Voix ne peut que saisir cette opportunité pour rappeler à ce dernier qui lui – même est un hors – statut, au – delà des dispositions de la constitution sur laquelle le président Touadéra a prêté serment, des lois et des instruments juridiques nationaux, régionaux, continentaux et internationaux auxquels le gouvernement a solennellement souscrit, les raisons de cette exigence et ce que signifient les valeurs de la transparence et de la bonne gouvernance dans tout Etat qui se veut démocratique, comme le nôtre.

« Qu’entendons-nous par transparence? Il n’existe pas de définition officielle du concept de transparence, mais selon un consensus général, il désigne le droit à savoir et l’accès du public à l’information. D’une manière générale, la transparence touche aux aspects suivants : au degré d’accès aux informations détenues en interne dont disposent les citoyens ; à la portée, à l’exactitude et à la ponctualité des informations ; et à ce peuvent faire les citoyens (en tant que personnes « externes ») si les personnes « internes » ne sont pas suffisamment disposées à fournir un accès à ces informations.

Un goût du secret trop prononcé peut nuire à la qualité du processus décisionnel public et empêcher les citoyens de constater les abus dont les pouvoirs publics peuvent être responsables. Cette tendance peut avoir un effet destructeur sur la quasi-totalité des aspects ayant trait à la société et à la gouvernance.

La transparence – comprise à la fois en termes de divulgation et de diffusion de l’information et d’accès au processus décisionnel – est par conséquent primordiale car elle aide la société civile à : exiger du gouvernement et/ou des décideurs clés qu’ils rendent des comptes ; promouvoir la bonne gouvernance ; améliorer les politiques et l’efficacité publiques ; lutter contre la corruption.

Les avantages de la transparence

Démocratie, obligation de rendre des comptes et participation
L’absence d’information, ou l’incapacité à y accéder, engendre souvent un sentiment d’impuissance, de méfiance et de frustration.

Article 19, l’ONG internationale de défense des droits de l’homme, a décrit l’information comme étant l’« oxygène de la démocratie », tandis que le Rapport mondial sur le développement humain de 2002 du PNUD qualifiait un débat éclairé de « sève de la démocratie ».

L’information à elle seule n’est pas synonyme de pouvoir, mais elle constitue une première étape essentielle dans l’exercice du pouvoir politique et économique. Le public ne peut réellement participer au processus démocratique que s’il dispose d’informations sur les activités et politiques du gouvernement, s’il connaît les avantages et services auxquels il peut prétendre et s’il sait qu’il reçoit ce qu’il doit recevoir. Pour que le public ait le pouvoir d’exiger de l’État et d’autres institutions qu’ils rendent des comptes et qu’ils améliorent leur mode de fonctionnement, il est fondamental qu’il sache ce qu’ils font. L’absence d’information, ou l’incapacité à y accéder, engendre souvent un sentiment d’impuissance, de méfiance et de frustration. En revanche, l’accès à des informations pertinentes et d’actualité peut offrir une base propice à un échange naturel qui permet à la fois aux autorités et au public d’accéder plus facilement aux décisions prises et aux politiques mises en œuvre.

Bonne gouvernance
La transparence est aussi inextricablement liée à la gouvernance, notamment définie comme « un moyen de mettre en œuvre des politiques à travers la coopération consistant à faire participer les représentants du gouvernement, du marché et de la société civile dans le cadre de réseaux publics/privés mixtes » (Bodegom et al. 2008).

La transparence est un principe important de bonne gouvernance étant donné qu’une certaine clarté et ouverture quant à la façon dont les décisions sont prises peut contribuer à renforcer la capacité des populations pauvres et/ou marginales à jouer un rôle dans la formulation et la mise en œuvre de politiques ; à influencer les décisions qui affectent leur existence ; et à encourager les preneurs de décisions et les décideurs politiques à exercer leur pouvoir pour le bien de tous.

Hausse de l’efficacité et de la performance
Une transparence accrue peut également être bénéfique aux gouvernements, directement ou indirectement. Par conséquent, elle est également considérée comme un élément clé de la politique et de l’efficacité publiques.

Des études ont démontré que dans les pays où les flux d’information sont libres dans les deux sens : La certitude que les décisions et les processus sont soumis à l’examen du public peut engendrer une meilleure efficacité des organes gouvernementaux en leur imposant une discipline constante ; L’efficacité gouvernementale est meilleure : même les décideurs les plus compétents et les plus honnêtes ont besoin d’un retour sur l’efficacité concrète de leurs politiques ; L’efficacité de l’attribution des ressources peut également être meilleure : en assurant une répartition des bénéfices de la croissance sans que l’élite se les accapare, les réformes de la transparence peuvent entraîner d’importantes économies nettes de ressources publiques et une amélioration des indicateurs de développement socioéconomique et humain.

Une arme contre la corruption
Comme l’ont constaté les auteurs du Rapport mondial sur la corruption 2003, l’information est « peut-être la meilleure arme contre la corruption ».
L’accès à l’information joue un rôle clé dans les efforts visant à lutter contre la corruption et à contrôler ses répercussions, étant donné que : L’accès libre et garanti à l’information permet aux citoyens, aux médias et aux agences d’application des lois d’utiliser des données officielles pour mettre en évidence les cas de corruption et d’administration déficiente ; Une hausse de la transparence augmente les chances de détection des pratiques corrompues et peut donc avoir un effet dissuasif.

Cet aspect est exprimé de manière formelle dans la Convention des Nations Unies contre la corruption 2005 (UNCAC) signée à ce jour par 140 pays du monde entier, 95 nations l’ayant ratifiée. L’UNCAC appelle tous les États Parties à veiller à la transparence publique d’une manière générale, à l’ouverture concernant les fonctionnaires et le financement des candidats aux élections, et à la transparence de la passation des marchés publics et de la gestion des finances publiques. Ces mesures ont pour objectif de promouvoir la prévention et la détection de la corruption et l’application de sanctions à son égard. »

M. Dondra, publiez la liste des 22 entreprises dont les administrateurs – gérants sont des fonctionnaires ou des agents de l’Etat et traduisez – les devant le conseil de discipline sans préjudice de poursuites judiciaires et nous aviserons !
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