La ville de Birao située à l’extrême Nord-Est de la République Centrafricaine se prépare à un nouvel affrontement sanguinaire qui va opposer le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) de Noureidine Adam et le Mouvement de libération de Centrafrique pour la justice (MLCJ) que dirige actuellement un certain Gilbert Toumou Deya, nommé après la signature de l’Accord de paix, ministre auprès du premier ministre chargé de relations avec les groupes armés.
Cet affrontement qui est sans nul doute, la suite d’un précédent affrontement entre ces deux groupes armés à Amdafock (village frontalier avec le soudan à quelques kilomètres de Birao, ndlr), promet un résultat très fâcheux pour les populations civiles qui s’inquiètent déjà d’une nouvelle instabilité qui va élire domicile dans la préfecture de la Vakaga.
S’il faut bien comprendre cette affaire, il y’a lieu de signaler ces deux groupes sont signataires de l’Accord politique de paix et de la réconciliation (APPR), signé le 06 février 2019 à Bangui. Ces deux groupes armés qui réclament à chacun, la paternité de la région Nord de la RCA, ne s’accordent pas sur certains points qui concernent leur règne dans la localité.
Le FPRC tout comme le MLCJ, tour à tour, se met dans la concurrence de violer l’APPR, mettant ainsi en péril la quiétude des populations civiles. Le MLCJ pour sa part, a entre-temps recruté des mercenaires soudanais et tchadiens tout en trafiquant des engins de guerre qui, le FPRC a eu à mettre la main sur bon nombre de ces engins pour ne remettre que quelques échantillons aux autorités de la ville de Birao, en vue de faire distraire les gens qu’ils sont contre les troubles dans cette région alors qu’est faux !
C’est suite à cet acte de démonstration de force que le MLCJ qui se croit humilié par un autre groupe armé adversaire, entend rendre la monnaie dans les tous prochains jours, en attaquant les positions armées du FPRC, en ce qui concerne exclusivement la ville de Birao. Voilà comment le MLCJ veut remettre en cause l’APPR en semant le trouble dans cette région.
C’est pour dire que le rendez-vous de cet affrontement sanglant entre ces deux groupes armés risque de causer du tort au processus de la stabilisation du pays dont font preuve les autorités du pays, sur l’appui de l’accompagnement de la communauté internationale.