La Minusca a dressé mercredi 6 août 2019 à Bangui, un bilan accablant de la situation des droits de l’Homme en République Centrafricaine. Selon la Mission de l’ONU, 241 civils ont été tués parmi les 1031 personnes victimes d’incidents enregistrés du 1er janvier au 31 juin 2019. Les principaux auteurs présumés de ces violations des droits humains sont les 3R, l’UPC et le FPRC.
Lors de la conférence hebdomadaire de la Minusca, la Section Droits de l’homme a précisé que les cas d’abus et de violation des droits humains ont été revus à la baisse au cours des 6 premiers mois de 2019. 241 civils ont été tués parmi les 1031 victimes recensées. En 2017, 329 personnes ont été tuées parmi les 1956 victimes de cas d’incidents documentés. Un chiffre accru en 2018, avec plus de 2800 victimes de cas d’abus et violation dont 395 personnes tuées.
« Il y a une baisse au niveau du nombre de violations et des abus des droits de l’homme. Nous continuons de documenter et d’informer les acteurs concernés de veiller à ce que les chiffres continuent de baisser« , a expliqué Musa Gassama, chef de la division droits de l’homme de la Minusca. « Avec l’accord de paix, nous ne comptons pas de continuer à documenter des abus et des violations des droits de l’homme en RCA« , a-t-il énuméré.
« Toutes les données documentées sont également transmises à la justice nationale et internationale. Tôt au tard, les auteurs devront répondre de ces exactions« , a prévenu ce mercredi, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la mission.
Monteiro a rappelé que la Minusca dispose d’une force militaire pour assurer la sécurisation des civils. « Nous avons un mandat qui exige une posture robuste surtout lorsque la population et les institutions sont menacées« , poursuivant avoir des « opérations dont certaines avec les FACA pour prévenir des situations qui pourraient entrainer des violations graves des droits de l’homme« .
D’après le rapport de la Section Droits de l’homme de la Minusca, au moins 190 barrières illégales sont érigées par les groupes armés dans les zones encore sous leur contrôle.