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Le bilan de la réforme du secteur de la sécurité exposé devant le Conseil économique et social

Publié le dimanche 11 aout 2019  |  Agence Centrafrique Presse
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© Autre presse par DR
colonel Kouagou, ministre conseiller à la présidence de la République chargé de la Réforme du secteur de sécurité
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Le colonel Kouagou, ministre conseiller à la présidence de la République chargé de la Réforme du secteur de sécurité, a présenté aux membres du Conseil économique et social, vendredi 9 août à Bangui, le bilan à mi-parcours des activités de réforme du secteur de sécurité dans le cadre des travaux de la deuxième session ordinaire dudit Conseil.

Selon le colonel Kouagou, l’objectif principal visé par le processus de réforme du secteur de sécurité est de satisfaire et répondre aux aspirations profondes de paix, de sécurité et de bonne gouvernance exprimées par la population.

Il existe dans chaque ministère des points focaux pour faire évoluer les activités de réforme du secteur de sécurité, avec des nouvelles lois de programmation militaire et des cartographies des zones de défense élaborées pour amorcer la base de renouvellement des forces de défense nationale inclusives et mises en relation avec l’ancienne stratégie de projection, a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le colonel Kouagou a souligné les différentes réalisations dans le domaine de réforme du secteur de sécurité, à savoir entre autres le renforcement des capacités des cadres opérationnels des bataillons aussi bien à Bangui qu’à l’étranger, des dotations en logistique et en équipements militaires par des partenaires et le recrutement de 1023 jeunes dans le corps en uniforme. A cela s'ajoutent la réhabilitation des camps militaires de Bouar, Kassaï et du bataillon de soutien (BSS) ainsi que le redéploiement de 1500 forces de défense dans 11 localités du pays pour des missions immédiates de sécurisation de la population.

Au niveau de la sécurité intérieure de l’Etat, le comité stratégique de la réforme du secteur de sécurité avait adopté, le 4 novembre 2018, un plan de renforcement des capacités et de développement des forces de sécurité intérieure de l’Etat, un plan de redimensionnement et de repositionnement des forces de sécurité intérieure, a rappelé le ministre Kouagou, précisant que 288 officiers et sous-officiers de la police et 114 de la gendarmerie nationale sont admis à la retraite en avril 2018 avec l’assistance de peace building supporting office. En 2018, 500 policiers et gendarmes ont été recrutés et actuellement, 1000 policiers et gendarmes sont en cours de recrutement conformément à la loi de programmation des forces de sécurité intérieure.

Cependant, quelques difficultés ont été notées par le ministre conseiller à la présidence chargé de la RSS qui les qualifie de défis majeurs pour le processus de réforme du secteur de sécurité. Il s’agit entre autres du non respect de l’accord politique pour la paix et la réconciliation par les groupes armés dans le cadre du DDR, l’insuffisance des infrastructures militaires pour la garnison et le défi budgétaire pour la mise en œuvre de loi de programmation militaire.

Etant une institution de contrôle démocratique, le Conseil économique et social devra jouer son rôle en vue de l’amélioration de la situation économique de notre pays, gage du succès du processus de réforme du secteur de la sécurité, a-t-il martelé.

La réforme du secteur de la sécurité est un processus éminemment politique initié par les Nations unies dans les années 1990, et expérimentée dans les pays touchés par la crise sociopolitique en Europe de l’Est, notamment la yougoslavie, la Bosnie et les pays de l’Afrique subsaharienne, à savoir le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Sierra Leone et la Côte d’ivoire où l'on note une réelle transformation radicale au niveau sécuritaire.

La RSS a été expérimentée en RCA en 2008 et a permis l’élaboration du chronogramme d’activité dans les secteurs identifiés. Malheureusement, cela n’avait pas produit les résultats escomptés. Et face à ce constat d’échec, une nouvelle approche de réforme du secteur de sécurité inclusive est née de la volonté populaire exprimée lors du Forum de Bangui en mai 2015.
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