Des quartiers situés dans une partie du 6ème arrondissement de Bangui sont fréquemment inondés en cette saison pluvieuse. La population pointe du doigt la non-urbanisation du secteur et appelle le gouvernement à une action d’urgence.
Les habitants des quartiers Mbossoro, Gbanikola, Sapéké 3, Pétévo, Modoua et Fatima 1 se plaignent des inondations. A titre d’illustration à Pétévo, la plupart des canaux d’évacuation des eaux sont bouchés. Aussi, toute la zone située derrière la mairie est complètement marécageuse. Il n’y pas de servitude de passage moins encore de canaux d’irrigations, occasionant ainsi l’inondation constante dans le secteur.
"Quand il pleut au niveau du rond point, les eaux en provenance de Fatima, de Bruxelles stagnent à Pétévo. Et comme il n’y a pas de canalisation, ces eaux entrent dans les quartiers", a décrié Jean Baptiste Kapou, un jeune du quartier. "Il faut chercher à urbaniser le secteur et canaliser les ruelles", a-t-il proposé pour remédier à ce problème.
Les inondations permanentes sont la conséquence des canaux d’évacuation des eaux bouchés par les ordures du marché et la non-urbanisation de certaines zones. "Tous les canaux sont bouchés", a reconnu Francette Catherine Makaké, maire du 6ème arrondissement. Selon l’autorité locale, "ce sont les commerçants eux-mêmes qui déversent les ordures dans ces canaux", provoquant "un peu partout dans Pétévo, l’inondation".
La ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Gina Lawson Rosalem, se dit consciente de la situation. D’après le membre du gouvernement, une équipe technique se trouve sur le terrain dans le but de réfléchir à des solutions face à ces problèmes d’inondations.
"Du côté de Pétévo, j’ai entendu le cri de détresse de la population. Il y a une équipe que j’ai déjà dépêché au niveau du 6ème arrondissement et qui est en train de faire un travail", a rassuré Gina Lawson Rosalem, demandant à la population de prendre son mal en patience.
Déjà, les habitants de Pétévo derrière la mairie se mobilisent pour démarrer des travaux d’irrigation de leur secteur avec l’appui de l’Office National du Matériel (ONM).