Depuis quelques semaines, la ministre des Affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger, Madame Sylvie BAÏPO TEMON est au cœur d’un scandale de corruption et du trafic des faux documents de voyage, selon une enquête menée par notre bureau d’investigation à Bangui et à l’étranger.
Alors que le scandale des faux passeports diplomatiques de la République centrafricaine continue de secouer le gouvernement de Firmin NGRÉBADA, la ministre des Affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger, Madame Sylvie BAÏPO TEMON est à nouveau citée dans d’autres affaires de corruption à grande échelle et du trafic des faux documents de voyage diplomatique, révélés par notre bureau d’enquête.
La ministre Sylvie BAÏPO-TEMON, la cheffe d’orchestre.
Nommée ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger dans une circonstance troublante qui avait énormément choqué plus d’un, madame Sylvie BAÏPO TEMON, depuis sa prise des fonctions, n’a cessé d’utiliser sa position de responsable d’un service public à son bénéfice personnel.
Alors qu’en 2008 le gouvernement du Professeur Faustin Archange TOUADERA à travers son ministre des affaires étrangères d’alors le général Antoine Gambi avait officiellement reconnu la République de Kosovo comme un État indépendant, Madame Sylvie BAÏPO TEMON, approchée depuis Paris par le gouvernement serbe, a signé le 24 juillet dernier une lettre officielle révoquant ainsi la reconnaissance du Kosovo comme un État indépendant. Et ce, sans avis préalable du conseil des ministres.
Or, notre bureau d’enquête, dans ses investigations, a pu constater que la ministre Sylvie BAÏPO TEMON avait rencontré à Paris mi-juillet Monsieur Vladimir alias Vlad, un conseiller spécial du ministre serbe des Affaires étrangères. Lors de leur entretien, une coquette somme de 200 millions de francs CFA avait été proposée à la ministre Sylvie BAÏPO TEMON en contrepartie de la lettre de révocation de reconnaissance de Kosovo.
Cette fameuse lettre diplomatique de Madame la ministre BAÏPO, qui a été présentée aussitôt en direct à la télévision serbe par le premier vice-Premier ministre et ministre serbe des Affaires étrangères Ivica Dacic, a été remise en cachette le mercredi 24 juillet par son auteur à l’émissaire de Mr Vladimir, une certaine TANYA, chargée des missions secrètes de la Serbie en Afrique.
Mais ce qui étonne le plus, ni les membres du cabinet des Affaires étrangères, ni le Premier ministre, ni le président de la République, encore moins le conseil des ministres n’a été consulté par rapport à cette décision personnelle prise par la ministre Sylvie et qui engage le peuple centrafricain dans un traquenard diplomatique.
Cependant, quelques jours après la publication de la lettre apocryphe de Madame Sylvie BAÏPO TEMON dans la presse serbe, d’autres conseillers de Vladimir ont décelé le caractère apocryphe du document centrafricain et pensent être floués par la ministre TEMON qui refuse de donner des clarifications à la presse serbe et même centrafricaine, redoutant des conséquences graves sur sa carrière de ministre parachutée. Aux dernières nouvelles, elle a cru bon de s’appuyer sur le ministre russe SErguey Lavrov en vue de mettre la pression sur le gouvernement centrafricain de suivre sa lettre et de ne pas reconnaître le Kosovo qui avait proclamé son indépendance en février 2008 et a été depuis reconnue par de nombreux pays occidentaux dont les États-Unis et plus de 22 pays de l’Union européenne.
Pendant ce temps, la Serbie, qui ne reconnaît pas son territoire de Kosovo comme un État indépendant, ne cesse de mener de lobbying auprès des États africains afin de réduire à 96 le nombre de pays reconnaissant l’indépendance de Kosovo, soit la moitié des pays membres des Nations unies afin que le Kosovo ne puisse faire partie d’aucune organisation internationale.
Trafic des faux documents de voyages
La ministre Sylvie BAÏPO TEMON, pressée de faire le maximum, est directement citée dans une autre affaire du trafic des faux passeports diplomatiques.
Selon notre bureau d’enquête, elle vient de délivrer un faux vrai passeport diplomatique centrafricain à sa nourrice , pour ne pas dire sa domestique en lui attribuant frauduleusement un titre usurpé pour lui permettre d’obtenir un visa Schengen.
C’est cela la rupture prônée par le professeur TOUADERA?
Enfin, nous reviendrons très rapidement avec d’autres détails et d’autres révélations sur le Ministère des Affaires étrangères et sa ministre BAÏPO dans les tout prochains jours. Affaires à suivre!!!!