DIMBELET-NAKOE, ANCIEN CADRE DU KNK CRACHE TOUTE LA VERITE : MAL GOUVERNANCE, DETOURNEMENT DES FONDS, RECRUTEMENT DES MERCENAIRES ETRANGERS PAR FRANCOIS BOZIZE
« Est-ce que la procédure de la délivrance des permis miniers a été respectée sous le régime de François Bozizé ? Combien de fonds ont été détournés à la mairie de Bangui, lorsque le régime KNK était au pouvoir ? Qui a amené les mercenaires étrangers en République Centrafricaine ?… ». Telles ont été les quelques questions posées par Dimbelet-Nakoé, ancien cadre du parti Kwa Na Kwa à Bertin Béa, secrétaire général dudit parti, au cours de l’émission « Patara » de la radio Ndèkè-Luka de ce samedi 24 août 2019.
« Tôt ou tard, le soleil apparaîtra », dit-on. C’est ce que nous sommes en train de constater aujourd’hui avec le parti KNK de l’ancien président François Bozizé Yangouvonda. Dimbelet Nakoé est un ancien cadre du parti KNK. Il sait parfaitement ce que Bozizé et son clan avaient fait pour occasionner la descente aux enfers de notre cher et beau pays, la République Centrafricaine. « On m’appelle Baba ti te ka mo te gue. Je suis d’accord. Mais le moment venu, je vais dire toute la vérité », a déclaré Fidèle Ngouandjika, également un ancien cadre du parti KNK.
En 2002, l’ancien chef d’Etat-major des Forces Armées Centrafricaines (FACA), François Bozizé Yangouvonda, était entré en rébellion contre le régime de feu Ange Félix Patassé, paix à son âme. Il s’est réfugié vers la frontière centrafricano-tchadienne, notamment dans la ville de Moyenne Sido. C’est de là qu’il a bénéficié du soutien du président Idriss Deby Itno qui, l’a doté en hommes, armes et munitions de guerre. Ce qui lui avait permis de prendre le pouvoir le 15 mars 2003.
Lorsque Bozizé s’est installé au pouvoir, il a trahi la République et le peuple centrafricain, en incorporant ces mercenaires tchadiens au sein de l’armée nationale. Ayant compris la faiblesse des Forces Armées Centrafricaines, ces derniers, recrutés par Bozizé, étaient venus le chasser du pouvoir le 24 mars 2013, mettant toutes les Forces de Défense et de Sécurité en débandade. Depuis lors, c’est le carnaval des massacres, des viols, des pillages, des braquages à main armée, de tortures, de disparitions forcées, et que savons-nous encore ?
Pendant ses dix (10) années au pouvoir, Bozizé, ses fils, ses neveux, ses oncles paternels et maternels, ont imposé la dictature au peuple centrafricain du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Les collecteurs de diamants en ont vu de toutes les couleurs. Les permis miniers ont été délivrés ça et là à des étrangers, sans suivre la procédure normale. Qui dira mieux que Dimbelet Nakoé, ancien cadre du parti KNK ? Pendant que la population croupissait dans la misère ordurière, la pauvreté absolue et le chômage endémique, Bozizé et son clan se permettraient le luxe de fêter leurs milliards. Où ont-ils trouvé tout cet argent ?
Parmi tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays, c’est le régime KNK qui était le plus corrompu. Car, plongé dans le vol des fonds destinés au fonctionnement des services publics, le détournement des deniers public, l’escroquerie, le faux et usage de faux, bref, les malversations financières et la mal gouvernance. Les opérateurs économiques et les hommes d’affaires en savent quelques choses, quant à la mal gouvernance du régime KNK. Ce ne sont pas les Libanais qui nous démentiront.
Or, le président Faustin Archange Touadéra, est en train de se battre pour reconstruire la RCA complètement détruite par Bozizé et son clan. Mais Bertin Béa et certains leaders des partis politiques et représentants de la société civile ne l’entendent pas de leurs oreilles. Ce sont les injures, les dénonciations calomnieuses, les discours de haine et de la méchanceté qui pleuvent du jour au lendemain dans les medias et sur les réseaux sociaux. Les bourreaux du peuple centrafricain deviennent aujourd’hui les donneurs de leçon. Incroyable, mais pourtant vrai.
Le KNK sait-il pourquoi la Cour Pénale Spéciale enquête sur les graves violations des Droits de l’Homme et du droit humanitaire international, depuis la date du 1er janvier 2002 à ce jour ? Pauvre Bertin Béa qui aboie sans savoir ce qu’il raconte. Et c’est bien dommage pour l’avenir des politiciens centrafricains.