La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) aspire à apporter une contribution efficace à la croissance des économies et à l’amélioration subséquentes des conditions de vie des populations de la sous-région. Cette projection n’est plausible que grâce à la promotion du secteur privé et au développement des infrastructures notamment routier et énergétique.
Le président de la BDEAC, Michaël Adandé, l’a annoncé le 11 décembre à Brazzaville, lors de la présentation du bilan exercice 2014 ainsi que les perspectives de ladite banque pour l’année 2015.
« Votre banque, notre banque, va entrer à partir de l’année 2015 dans une nouvelle phase de son développement et de sa modernisation, notamment avec des engagements élevés et croissants, mais également sécurisés et reposant sur des procédures opérationnelles appropriées », a déclaré Michaël Adandé.
L’orateur a ajouté : « Les engagements projetés relèvent des secteurs prioritaires du plan stratégique 2013 à 2015. Ceux-ci seront pris dans les respects de la politique de financement en vigueur, fondée sur le partage des risques avec d’autres partenaires financiers, et sur une sélection rigoureuse des projets d’investissements à financer, grâce à des outils d’évaluation des risques répondant aux normes internationales ».
Notons qu’une telle vision exige de l’institution un profil de fonctionnement conforme aux standards internationaux. Elle devrait également se donner les moyens de mobiliser des ressources financières d’un volume conséquent et adaptés aux projets de développement.
Au plan financier, les États membres et les actionnaires de la banque ont décidé de porter son capital de 210 à 1200 milliards FCFA, en la dotant ainsi d’une situation patrimoniale et d’une capacité d’endettement en rapport avec les objectifs opérationnels du plan stratégique 2013-2017.
En outre, c’est dans cette optique que la banque a engagé pendant les cinq dernières années, avec l’appui de ses partenaires extérieurs, des réformes allant de la gouvernance aux politiques de gestions des risques bancaires, en passant par le changement du référentiel comptable et la réingénierie du cycle de projet. « Ces réformes sont aujourd’hui quasiment achevées et graduellement mises en application par les services de la banque dans leurs opérations quotidiennes. Je suis convaincu qu’au-delà de la sécurisation des opérations, elles auront un impact certain sur l’attractivité de l’institution qui pourra, dès lors, se prêter à la notation, condition nécessaire à la mobilisation des ressources appropriées au financement des projets de développement », a conclu le président de la BDEAC.
Lopelle Mboussa Gassia