Le processus électoral centrafricain tel qu’il se prépare aujourd’hui n’est ni transparent, ni légal ni équitable et nous en voulons pour preuves les éléments irréfutables suivants :
Faustin Archange Touadera et son mouvement Cœurs Unis cherchent à se maintenir au pouvoir coûte que coûte et pour cela rêvent de remporter haut la main les élections de 2020 en Centrafrique.
Ils s’y préparent minutieusement avec tact en dépit des pressions exercées par la communauté nationale et internationale pour une transparence des urnes en 2020.
En plus de débaucher des cadres des partis politiques, de restreindre les libertés des leaders des partis politiques et de la société civile, d’interdire des marches et autres manifestations pacifiques de l’opposition, le régime de Touadera ne fait rien au hasard et vient encore une fois de plus d’inventer un scenario digne des voleurs du suffrage du peuple en Afrique.
Selon nos informations, l’ancien président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), lors des élections couplées de janvier 2011, le Révérend pasteur, Joseph Binguimalé a été appelé d’urgence par Faustin Archange Touadera.
Ce dernier résident en France a débarqué ces derniers jours à Bangui dans l’objectif de se faire nommer prochainement president de l’Autorité Nationale des Élections (ANE), organe chargé d’organiser les élections.
Ces sources nous indiquent qu’il a été reçu par le president de la République et certaines personnalités proches du pouvoir.
Certaines indiscrétions en provenance du palais de la renaissance affirment que Mme Marie Madeleine NKouet Hoornaert, l’ actuelle Présidente de l’Autorité nationale des élections (ANE) n’inspire plus confiance au sein du pouvoir à cause de sa rigueur et n’accepterait pas un passage en force de Touadera en 2020.
C’est pourquoi sur conseils de son entourage notamment fidele Gouadjika et Mathieu Simplice Sarandji, Touadera veut faire revenir ce controversé Joseph Binguimalét( réputé pour des fraudes) à la tête de l’ANE, afin d’ essayer de l’aider à gagner les élections au premier tour.
D’autres sources croient savoir que certains membres du gouvernement seraient tombés en disgrâce auprès du chef de l’état qui envisagerait un remaniement technique dans les prochains jours.
C’est donc dans ce contexte précis que Joseph Binguimalé serait pressenti pour remplacer l’actuel ministre de l’administration du territoire et du développement local,Augustin Yangana Yahoté jugé incompétent(sic) par les autorités de Bangui.
Dans tous les cas, ce Joseph Binguimalé, qui se dit révérend pasteur a été l’auteur de gestion unipersonnelle et opaque des fonds de la CEI , du non-paiement aux agents locaux de la CEI de leurs indemnités qui a entraîné de ce fait la confiscation par ces derniers dans certaines localités des listes d’électeurs, ainsi que de la non diffusion du rapport d’audit administratif et financier de la CEI.
Autant de situations qui avaient concouru à l’époque à la réalisation d’un hold-up électoral en faveur du président François Bozizé dont il recevait directement ses ordres.
C’est à cause du rôle qu’avait joué Binguimalé dans cet hold up électoral que notre pays s’était embrassé permettant à la rébellion Seleka de prendre le pouvoir en 2013.
Tous ces ingrédients combinés fournissent la précision que Touadera est loin d’être serein et toujours dans le doute dans son for intérieur.
Il redoute terriblement les échéances électorales de 2020 car il est parfaitement conscient de sa grande impopularité frisant quasiment le rejet aux yeux des Centrafricains dont il n’est pas vraiment sûr qu’ils puissent lui donner leur suffrage.
C’est aussi et surtout pour cela qu’il a conclu un deal avec les groupes armés, repris des rapports avec la Fédération de Russie, crée des milices, et achète beaucoup d’armes de guerre afin de mâter d’éventuels troubles qui pourraient résulter d’une contestation des résultats issus de son hold-up électoral.
Le centrafricain lambda ne voit pas comment Touadera pourrait gagner ces élections sans fraudes et intimidations armées.
Il compte aussi sur la Cour constitutionnelle de la RCA qui est à solde pour ne pas dire à ses ordres et sur laquelle trône son amie Danielle Darlan qui veille comme il faut à ses intérêts.
On le voit, la seule assurance et planche de salut de Touadera se situe aux organes d’organisation et de contrôle des élections qui pourraient, scénario qu’on n’ose imaginer, renoncer à dire le droit pour le proclamer vainqueur de ces élections contre la vérité sortie des urnes.
Cette démarche délibérée a pour seul but de donner au président Faustin Archange Touadera la direction effective du processus électoral, afin de garantir avant le scrutin sa réélection frauduleuse et celle de ses députés.
Un tel forcing de la part de l’actuel chef de l’Etat, risque d’avoir des répercussions graves quant aux appuis extérieurs.
Aujourd’hui l’alternance démocratique, bonne gouvernance, État de droit, etc. Toutes les organisations internationales ont mis ces cordes à leur arc.
Les associations et ONG en ont fait leurs chevaux de bataille et les citoyens du monde, parce que vivant désormais dans un village planétaire revendiquent ces droits inaliénables à tout être humain.
Dans ce décor, où se positionnera le peuple centrafricain ?
Certains opposants endurcis opteraient pour un combat frontal avant la tenue des élections.
D’autres pensent attendre les élections et pousser le peuple au soulèvement pour contester cet hold up en préparation .
La désignation de Joseph Binguimalé ne serait plus qu’une question de temps ?
Le peuple acceptera t-il un hold up électoral en 2020 ?