Un deuxième chef d'un influent groupe armé en Centrafrique a annoncé mercredi 4 septembre sa démission de son poste au gouvernement qu'il occupait dans le cadre de l'accord de paix signé début février, quelques jours après un départ similaire.Sidiki Abass, également connu sous le nom de Bi Sidi Soulemane, avait intégré le gouvernement le 6 mars, en même temps que d'autres représentants des 14 groupes armés qui contrôlent encore 70% du territoire centrafricain. Dans son communiqué annonçant sa démission, il a fustigé des fonctions «floues» et une «absence de concertation avec le chef de gouvernement», le premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada.
Cette démission du responsable du groupe Retour Réclamation Réhabilitation (3R) intervient moins de dix jours après celle d'un autre chef de groupe armé: Mahamat Al Khatim, leader du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), qui occupait des fonctions similaires auprès du gouvernement centrafricain. Les deux hommes étaient conseillers militaires, chargé des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) dans les régions d'influence de leurs groupes respectifs. La création de ces brigades réunissant des membres des forces centrafricaines et de groupes armés dans le but d'assurer la sécurité du territoire s'est avérée être un des points les plus complexes de la mise en oeuvre de l'accord de paix signé à Khartoum.