Situé à 35 kilomètres de la commune de talés sur l’axe Paoua-Bozoum, le village Bénakoro dans l’Ouham-Péndé s’est vidé de ses habitants suite à la présence des combattants rebelles de 3R.
« Dès qu’on a vu les rebelles arrivés, la première des choses c’est de s’éclipser rapidement avant qu’ils nous attaquent», explique à CNC un déplacé du village Bénakoro avant de conclure que « les assaillants étaient tous armés et en tenues militaires».
Cependant, certaines sources locales expliquent à CNC que les rebelles auraient braqué quelques minutes plus tôt une équipe mobile de l’ONG internationale mentor de passage dans le secteur avant d’exiger au conducteur de les déposer à l’entrée du village Bénakoro.
Même si l’on ignore complètement les raisons qui poussent ces rebelles à sillonner toute la journée du mercredi ces localités, tout porte à croire qu’ils seraient en mission de leur chef Sidiki qui vient justement de démissionner de son poste au sein du gouvernement de Firmin NGRÉBADA quelques minutes avant leur passage au village Bénakoro.
Contacté par CNC, le chef dudit village ajoute que les rebelles, dès leur arrivée, expliquent qu’ils voudraient tenir une réunion de paix avec eux. Mais pour des raisons de sécurité, une mesure d’alerte avait été mise en place et les populations ont compris le jeu avant de s’éclipser très rapidement dans la nature.
L’ONG Human Rights Watch, dans son rapport d’enquête sur le massacre d’au moins 45 civils dans la région de Paoua le 21 mai dernier, accuse directement le chef rebelle Sidiki de 3R d’être responsable de ce massacre qu’il aurait planifié.