A l'issue des combats meurtriers entre deux groupes armés début septembre, le calme s'est retrouvé dans de la ville centrafricaine de Birao (extrême nord-ouest), a annoncé mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias, Ange Maxime Kazagui, également le porte-parole du gouvernement.
"Des survols aériens sont régulièrement effectués par la MINUSCA (mission de maintien de la paix de l'ONU) pour surveiller le mouvement des hommes armés et, à ce jour, aucun mouvement n'a été signalé (à Birao)", a indiqué M. Kazagui au cours d'une conférence de presse conjointe avec la MINUSCA.
Des actions humanitaires sont en train d'être mobilisées par le gouvernement, afin de porter secours aux personnes déplacées par les combats. Des policiers et des gendarmes seront envoyés à Birao afin d'assurer la protection des populations aux côtés des casques bleus, a-t-il ajouté, sans avoir précisé une date ni l'effectif.
M. Kazagui a appelé à la responsabilité des garants de l'accord de paix de février 2019 en ce qui concerne les sanctions. "Il existe un prix concret à payer pour ceux qui font obstruction sur le terrain au processus de paix", a-t-il averti.
De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a mentionné une série de mesures prises sur place à Birao par les soldats de la paix, patrouillant sans cesse dans la localité depuis 10 jours, ce qui a permis l'évacuation de 2.700 civils des zones à risque au pic des combats, le désarmement d'éléments armés, l'occupation de points stratégiques de la ville et des survols aériens.
Les 1er et 2 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont affrontés avec ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), engendrant un lourd bilan humain et des conséquences humanitaires insurmontables.