Pour Mankeur Ndiaye, il est important de discuter avec tous les acteurs de la société centrafricaine, et d'exiger des groupes armés signataires de l'accord de paix qu'ils respectent leurs engagements.
Il évoque également les déplacés de Centrafrique. Et ses espoirs d'une solution politique à la guerre.
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DW : Dans quelques jours, il va se tenir à New York l'Assemblée générale de l'Onu. Quels sont les points clés que vous porterez au nom de la République centrafricaine à la tribune de cette Assemblée générale ?
Mankeur Ndiaye : Merci pour l'intérêt que vous portez à la Minusca et à ses activités en Centrafrique. Naturellement, la situation en Centrafrique sera l'objet d'échanges au cours de cette rencontre aux Nations Unies.
DW : D'aucuns disent que vous plaidez pour le renouvellement du mandat de la Minusca. Qu’est ce qui justifierait cette présence des casques bleus dans le pays ?
Mankeur Ndiaye : Vous savez, la Minusca est une opération de maintien de la paix. C'est comme la Minusma au Mali ou la Monusco en République Démocratique du Congo. La Minusca est là depuis cinq ans. Elle travaille sur la base de principes qui régissent toutes les opérations de maintien de la paix. L'autre principe aussi important c'est le non recours à la force. Parfois, les gens ne comprennent pas. Une mission de paix est là pour la paix. Cette mission qui est déployée pour faire la paix compte accompagner le processus de paix. Donc une mission de maintien de la paix n'est pas une mission de guerre.