L’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) condamnent la reprise ce matin des hostilités entre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), dans la ville de Birao, préfecture de la Vakaga (nord-est de la RCA), ce qui constitue une violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA).
L’UA, la CEEAC et la MINUSCA dénoncent particulièrement le comportement belliqueux d’Abdoulaye Hissène qu’elles tiennent responsable de l’initiative des attaques du samedi 14 septembre et de toutes les conséquences humanitaires qui en découlent.
Des combats ont éclaté samedi matin 14 septembre avec une attaque de la ville par de nombreux éléments du FPRC, ce qui a provoqué pour l’heure une vingtaine de morts ainsi que des blessés au sein des deux groupes armés. La MINUSCA a immédiatement envoyé des casques bleus dans la zone des affrontements et les patrouilles se poursuivent. Un casque bleu de la MINUSCA a été blessé. A ce stade, il n’y a pas de victimes parmi les populations civiles.
L’UA, la CEEAC et la MINUSCA appellent le FPRC et le MLCJ à cesser immédiatement les hostilités conformément à l’appel du communiqué du 2 septembre 2019 et à régler leurs différends par le dialogue, qu’elles se tiennent prêtes à faciliter dans le cadre des mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA.
L’UA, la CEEAC et la MINUSCA dénoncent également les propos calomnieux tenus par Abdoulaye Hissènc qui, dans un document intitulé “rapport de circonstance sur les événements de Birao” du 13 septembre, accuse la MINUSCA de complicité dans les affrontements du 1er septembre.
Les affrontements violents qui ont commencé il y a deux semaines à Birao ont provoqué la fuite massive des populations dont 13.000 vivent autour de la base de la Minusca et 1.000 près de l’aéroport de la ville, ce qui a engendré une crise humanitaire de grande proportion. La protection de ces déplacés internes et des civils en général est la principale priorité de la MiNUSCA.
L’UA, la CEEAC et la MiNUSCA rappellent que les enquêtes en cours sur les meurtres et destructions ayant un lien avec ces combats permettront d’établir les responsabilités de chacun dans ces douloureux évènements et les coupables répondront de leurs actes devant la justice.