Ces derniers temps, le torchon brûle entre la MINUSCA et le mouvement 3R. Sur les réseaux sociaux, il a été fait mention de ce que les éléments de Sidiki ont procédé à une confiscation de biens d’un éleveur peulh. Sa fillette serait même enlevée par des éléments du 3R parce que le mouvement avait réclamé 5.000.000 Fcfa à son père qui ne leur a remis que 3.500.000 Fcfa.
Ces accusations, selon l’un des responsables du mouvement 3R sont diffamantes et non fondées parce que la MINUSCA n’a pas cités nommément les éléments qui auraient causé cette forfaiture. De même, ces informations ont mis en cause des autorités locale de la ville de …considérées comme les complices de Sidiki sans pour autant les citer. Tout cela a été inadmissible pour le mouvement 3R qui a fait une mise au point par le truchement de l’un de ces responsables.
Celui-ci affirme que pendant qu’ils cherchent avec le gouvernement, la CEEAC, l’Union africaine et les autres partenaires à sensibiliser la population et les éléments armés sur l’Accord Politique de Paix et de Réconciliation nationale, la MINUSCA, par la voix de ses représentants, vient de leur adresser un message de menace en leur demandant d’aller regrouper et transporter tous leurs éléments qui se trouvent dans trois préfectures pour les cantonner à Koui.
Ce qui impliquerait des mouvements des hommes armés dans toutes ces préfectures ;
Ce qui entraînerait de nouveaux déplacements internes ou externes de la population car, une population sans sécurité serait obligée de suivre les éléments des 3R pour sa sécurité ou, rejoindre à nouveau, les camps des déplacés ;
Cela procéderait à l’abandon d’un grand espace laissé à la merci des bandits de grand chemin et des brigands de tout acabit. Ce qui était le cas au carrefour Bengû et sur l’axe GuiaBouar en 2017.
Le Représentant des 3R d’indiquer qu’à la réunion du 23 au 24 août dernier qui s’est tenue à Bangui, le Représentant spécial adjoint de la MINUSCA a clairement dit qu’il n’y a pas de fonds pour cantonner les éléments des groupes armés. Le 29 juillet 2019 à Besson, M. Bannem, chef du DDR de la MINUSCA disait que les éléments démobilisés des 3R ne devraient s’inquiéter de rien car, ils ont une base à Besson. Voilà que le 16 août, un détachement de la MINUSCA est venu directement à la base des 3R pour leur dire qu’ils devraient quitter Besson.
La population civile et les autorités locales ont opposé une fin de non-recevoir en signifiant clairement à la MINUSCA de leur accorder le temps nécessaire de rassembler leurs biens et de regagner avec leur famille, les camps des réfugiés au Cameroun. Selon elles, les éléments des 3R sont leurs fils qui se battent pour leur sécurité. Pour preuve, le même jour de la descente du détachement de la MINUSCA, deux irréductibles bandits ont été neutralisés et remis à la gendarmerie.
Ces derniers temps, les responsables du mouvement 3R constatent avec amertume des manœuvres dilatoires des services de la MINUSCA du secteur ouest dans la préfecture de la Nana-Mambéré qui cherchent des motifs pour faire embraser la zone sous contrôle de leur mouvement. Et, cela, sans pour autant se rapprocher du service technique de sécurité ni du comité de mise en œuvre préfectoral alors que ces deux organes, jouent un rôle très important dans le processus de la paix.
Le but rechercher selon le mouvement 3R, vise à sanctionner ou à attaquer leur mouvement. Et pourtant, cela ne fera pas avancer la situation d’instabilité dans laquelle nous nous trouvons actuellement. L’Accord de paix énonce clairement qu’aucune situation qui a trait à l’application de l’Accord, ne doit se régler par la violence. En cas de discorde, il est question de se référer à l’article 34 dudit Accord pour un règlement à l’amiable. Le mouvement 3R reste serein et n’entend pas se prêter aux provocations de la MINUSCA. Pourquoi cet harcèlement ou cet acharnement sur le mouvement 3R alors que Mingala a connu des plus pires et que Birao est à feu et à sang ? C’est là toute la question !