L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé lundi son inquiétude face à l'insuffisance des fonds disponibles, qui a rendu les programmes d'élimination du paludisme en Afrique peu performants.
Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS, a déclaré que cette situation a amené l'Afrique à compter plus de 90% des cas de paludisme enregistrés dans le monde.
Elle s'est exprimée dans un discours lu pour elle par Nathan Bakyaita, représentant de l'OMS pour la Zambie, lors de la réunion de contrôle du paludisme en Afrique orientale et australe organisée à l'intention des responsables et autres partenaires à Lusaka, la capitale zambienne.
Selon Mme Moeti, il est nécessaire d'augmenter les fonds alloués aux programmes d'élimination du paludisme, en particulier en Afrique. La responsable de l'OMS a toutefois félicité la Zambie et l'Eswatini (ex-Swaziland) pour la mobilisation de ressources supplémentaires visant à accélérer les progrès vers l'élimination du paludisme.
Le ministre zambien de la Santé, Chitalu Chilufya, a de son côté exhorté les pays africains à prioriser et à renforcer les systèmes de santé afin d'éliminer le paludisme en faisant de la santé un investissement économique clé.
D'après lui, il est nécessaire que les pays africains mettent en place un mécanisme de financement national pour mobiliser des ressources destinées aux programmes de lutte contre le paludisme.
La réunion, qui se tient du 16 au 19 septembre, a attiré la participation de pays d'Afrique ainsi que de partenaires de coopération tels que des organismes des Nations Unies, la Fondation Bill et Melinda Gates et le Global Fund.