Consacrée au renforcement des idéaux de paix et célébrée le 21 septembre de chaque année dans le monde, la Journée internationale de la paix a été placée cette année sous le thème « Action climatique action pour la paix ». Les catastrophes naturelles déplacent trois fois plus des personnes que des conflits, forçant des millions des personnes à quitter leurs foyers et à rechercher la sécurité ailleurs. C’est donc un appel à renforcer la lutte contre le changements climatiques, menaces évidentes pour la paix et la sécurité internationales afin de protéger et promouvoir la paix dans le monde.
La célébration de la Journée internationale de la paix en République centrafricaine qui fait face à une crise caractérisée par des cycles de violence, est aussi une occasion supplémentaire pour les centrafricains, en plus des efforts de vulgarisation fournis par le Gouvernement et ses partenaires, de comprendre l’Accord Politique de paix et la réconciliation (APPR) et de se l’approprier.
Bangui, à l’occasion, a accordé une attention particulière aux sourds muets et les handicapés, une couche qui semble aux oubliettes dans le processus de paix, mais qui a son mot à dire. Et près de 500 personnes étaient présentes à la Maison des jeunes de Boy Rab pour soutenir et encourager l'Association des sourds muets, dont le Président Jefferson Mongonou a exprimé leur devoir de participer au processus de paix, et partant leur droit d'y être associés. Appel davantage entendu par la MINUSCA qui a déjà organisé à leur intention des ateliers de vulgarisation de l'Accord, d’échanges sur la paix et la cohésion sociale, et aussi l’importance d’une éducation Inclusive pour une meilleur insertion sociale. Une dynamique que la Mission onusienne tient à maintenir et à étendre à d’autres couches vulnérables.
À Botangafo la population a célébré la Journée internationale de la paix 2019, à travers une variété d’activités dont une émission foraine par Guira FM, des rencontres de football, un atelier d’information sur l’Accord de paix et le Mandat de la MINUSCA. Il y a eu aussi des causeries-débats ayant regroupé la jeunesse, les femmes, et les groupes armés, dont le Sous-préfet de Batangafo, Jean Ulrich Sembe Kpanga, s’est réjoui de l’engagement pour la réussite des différentes activités inscrites dans le cadre de cette célébration, tout en les exhortant à respecter les termes de l’Accord et à rester davantage mobilisés pour « La paix et le relèvement économique de la ville de Batangafo ».
A Bouar, dans la Préfecture de la Nana Mambéré, la Journée a été marquée par la finale de la Coupe de la paix, une marche pour la paix qui a regroupé plus de 1000 personnes dont les autorités locales, les membres du comité préfectoral de paix et réconciliation, les femmes, les personnels des Agences des Nations unies, les membres des groupes armes, notamment. Occasion pour le Préfet de la Nana Mambéré, Marcel Bagaza, d’insister sur la nécessité pour les différentes parties signataires de l’Accord d’en respecter les engagements.
À Ndele, la situation sécuritaire à Birao a focalisé les attentions en ce jour si particulier, car beaucoup des d’habitants de la ville y ont perdu des proches. C’est donc à l’unisson qu’ils ont lancé un appel à la cessation de toutes hostilités à travers la RCA, et à Birao en particulier. Le Préfet de Bamingui-Bangoran, Amine El Mahad, a présidé les manifestations faites de sketch sur la non-discrimination, de danses traditionnelles et d’un match de football entre les taxi-motos et les bouchers de la cité.
A Obo et Zemio (Haut Mbomou), la population a planté des arbres pour la paix. Jeunes, groupes armés, autorités locales et les leaders communautaires associations des femmes, personnes vivant avec handicap ont reçu le message sur l’Accord de paix, et ont, à l’unanimité, lancé un appel pour le démantèlement des barrières illégales, la fin des taxes arbitraires, et la violation des droits de l’hommes ».