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La transition est à sa propre souffrance : le manque d’énergie et de personnalité
Publié le lundi 15 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Retraçant son historique afin de mettre en évidence les facteurs « chance » de réussite de cette organisation créée sans la moindre causerie entre les centrafricains sur la capacité de ses membres, en examinant son fonctionnement, l’analyse a conduit à une découverte épouvantable, la transition depuis sa création manque de capacité de personnalité et de l’énergie, d’où son échec. Dans cette mission il faut savoir rassembler trois formes d’autorité : l’autorité constitutionnelle, l’autorité sapientielle et l’autorité personnelle. Là dessus, il y a bât blesse.

En fait, l’on se pose tous cette question, qu’est ce qui fait qu’une organisation ou un individu réussisse une action, une mission, quel est le processus qui permette de connaître la réussite. La science est claire, il y a un processus derrière tout phénomène, qu’il soit d’ordre physique, social, etc.

Si réussir est le but de toute organisation, il doit exister une énergie ou une force permettant de canaliser cette réussite. D’où vient cette énergie et comment se transforme-t-elle en succès.

L’énergie humaine joue un rôle prépondérant dans le développement de tout individu ou d’une organisation en occurrence. Il faut savoir convertir cette énergie en une atmosphère intense. La source de cette énergie et le mécanisme qui la transforme en force motrice est à l’origine du succès.

Mais qui est à l’origine de cette transformation ? C’est la personnalité de l’organisation. Donc, c’est la personnalité elle-même de la transition qui devait être à l’origine de la transformation.

Cette personnalité comprend tout ce que représente l’état de la Transition, c’est-à-dire l’ensemble vivant et intégré de ses éléments constitutifs à savoir : les hommes, les compétences, les moyens matériels et financiers, les associations, les partis politiques, les syndicats, et plus large l’ensemble de la population elle-même que constitue la société et l’extérieur (toutes les relations internationales). L’ensemble de tous ces éléments cités est source d’énergie inépuisable et exploitable. Donc la personnalité de l’état de la transition c’est l’ensemble vivant de tous ces éléments intégrés qui la constituent.

Force est de constater que les 2 organes de la transition sont politiquement détachés l’un de l’autre. Ils sont distants, cloisonnés et puis isolés de ces éléments cités dont la mise en mouvement pouvait créer la grande énergie dont ils auront besoin pour la réussite de leur mission. Ils n’ont jamais mis à l’esprit que réussir a besoin d’énergie. L’énergie est à la base de la réussite et de tout ce qui est vivant.

Le CNT et le Gouvernement n’ont pas de relation véritable nouée dans un esprit d’équipe. Le CNT s’attend à ce que le gouvernement se casse le nez alors que les deux poursuivent la même mission et que le CNT doit l’aider à trouver des actions pour agir et le mettre en mouvement. Le CNT se doit d’être un support de communication pour une transition dynamique qu’au rôle de contrôleur parlementaire.

Et le gouvernement se méfiant de la tête du CNT comme la tête d’un serpent ; les 2 organes se détestent mutuellement, une lutte propre à eux, que la lutte du peuple centrafricain, de tous les jours, ne connaît pas.

Enfin, depuis l’arrivée de Mahamat Kamaoun, nous avons l’impression que la Transition s’est arrêtée. Madame SAMBA PANZA annonçant elle-même la fin de la transition pour le 15 Février 15 a été optimiste, alors que la transition est déjà terminée sans attendre cette date butoir. Pour preuve, le silence plat des organes de la transition a tout son sens.

NGUENDET, SAMBA PANZA et KAMOUN ne sont pas unis et mobilisés dans un esprit discipliné pour mener conjointement cette mission. Chacun d’eux joue son propre jeu en sous-marin. Ces 3 personnages sont de nature différente. Ils ne sont pas ouverts à l’un ou à l’autre, ni à l’esprit d’entreprise, ni à l’esprit corporate. SAMBA PANZA a certes, nommé KAMOUN au poste le Premier Ministre, mais tout laisse croire que ce n’est pas suffisant, bien de choses les sépare, par exemple les ambitions personnelles, ou encore le regret. Parce que l’enthousiasme du début de sa nomination s’amenuise quelque peu.

Les 3 têtes vivent sur la maladresse, l’orgueil, la rancune et la trahison (mort). Leurs relations sont de type « je t’aime, moi non plus ». Ils doivent être unis car cette transition est un challenge et défi que la nation leur sera reconnaissante s’ils la réussisse.

En effet, ils n’ont jamais lu des Hommes d’histoire qui se sont retrouvés en présence d’une grande personnalité comme Napoléon, Churchill, Henri Ford, etc.

Quand un écrivain anglais compare Theodore Roosevelt aux chutes du Niagara, une force de nature, un torrent d’énergie perpétuelle. Ces hommes cités donnent des sensations de mouvement même s’ils sont en repos. On dit même de Honoré de Balzac, qu’il avait une vitalité telle, lorsqu’il riait les tableaux pendus au mur tremblaient. Voici là l’énergie créatrice qui leur permettait de se dépenser à fond et dépasser les objectifs fixés. Il parait que leur seule présence suffisait à mettre en mouvement leurs collaborateurs. Nuance, jamais nous n’avions pas dit que tous les grands hommes sont pleins d’énergie ?

Mam la Présidente, le Premier ministre, et le Président du CNT, manifestement sont en manque de personnalité et d’énergie pour conduire le pays dans la situation délicate qu’il traverse. Ces 3 personnages de la transition ne dégagent pas autour d’eux de l’énergie, ni de la chaleur, pire ils ne sont pas des meneurs d’hommes; ils ne dominent pas leur propre nature afin d’être au-dessus de la société et rechercher l’objectif fixé. On pourrait même dire qu’ils dorment plus qu’ils ne travaillent. Sauf, le récent casting du 1er déc. 14 où à Bambari il y a eu mort d’homme. Et là, NGUENDET a enfin mis le doigt au feu et a compris ce que vivent les centrafricains. Il sortit des déclarations tapageuses et puis silence comme toujours.

Ceci dit, plus on est débordé d’énergie, plus on créé, on transforme l’environnement autour de soi. La transition n’est pas capable de transformer les énergies qui l’entourent surtout les énergies humaines pour créer des actions tous azimuts et partagées à chaque centrafricain qu’il soit musulman ou chrétien, afin que chacun apporte sa part de l’objectif fixé, c’est-à-dire la même part : la PAIX.

Entrepreneur leader politique, Robert ENZA
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