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Une session criminelle pour insuffler une dynamique au processus de paix en centrafrique

Publié le jeudi 26 septembre 2019  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Une session criminelle pour insuffler une dynamique au processus de paix en Centrafrique
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C’est dans la salle d’audience de la Cour de cassation de Bangui, ce lundi 23 septembre, que s’est ouverte la première session criminelle en République centrafricaine pour l’année 2019. Prévue pour durer un mois, elle va se pencher sur seize (16) dossiers dont quatre (04) concernent des crimes et violences sur des mineurs.

Nombreux étaient les citoyens venus assister à la première audience ce 23 septembre. Qu’ils soient dans la salle d’audience ou collés à leur poste récepteur pour suivre les débats sur Guira FM, les Centrafricains espèrent, comme Emérencienne Yapende, une ancienne habitante de la préfecture de Kaga-Bandoro, que les présumés criminels écoperont des peines assorties s’ils sont jugés coupables, et que la Justice de leur pays se montrera capable de faire son travail de manière équitable, en donnant à tous les accusés le droit de se défendre.

« C’est très important pour moi de venir constater moi-même que ces gens sont bien jugés. J’ai perdu des gens à cause de leurs agissements. Je ne savais pas comment se déroulent les jugements ici, à part ce que j’entendais à la radio », a déclaré la jeune dame.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la MINUSCA apportent leur appui technique et financier au processus, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet conjoint d’appui à la lutte contre les violations des droits de l’homme et à la relance de la justice en République centrafricaine. Spécifiquement, la MINUSCA contribue à matérialiser les espoirs de justice des Centrafricains en assurant la protection des convois de prévenus de leur lieu de détention à la Cour de cassation, et en veillant à ce que les audiences se déroulent dans les conditions sécuritaires requises, pour permettre au public d’en profiter en toute quiétude.

Et pour cause, ces assises qui interviennent en peine vulgarisation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR), et surtout à la veille d’échéances électorales importantes, constituent un véritable test de confiance pour la Justice centrafricaine qui doit avoir à cœur de se montrer à la hauteur des attentes de ses justiciables. Pour ce faire, elle a mis le plus grand soin à préparer ces audiences, à travers un processus transparent de désignation des jurés et une large communication qui donne la possibilité aux concitoyens de suivre et de s’assurer du caractère légal et transparent de la session qui vient de commencer.

Dans un récent tweet, le PNUD exprime que « La hausse de confiance des populations dans la justice formelle (50% en 2018, 22% en 2017) montre le travail sans relâche du Gouvernement à rétablir l’État de Droit ». Quoi qu’il en soit, les Centrafricains, qu’ils soient de Bambari, Bossangoa, Ndele, Bria, Bouar, Kaga-Bandoro, Obo, Paoua, Bangui ou d’autres régions, en attendent beaucoup. À la fin de cette première dans un mois, des conclusions seront tirées par les uns et les autres, mais l’espoir est déjà né de voir une Centrafrique qui ne laisse plus la place à l’impunité, et qui se tourne objectivement vers une paix durable et une franche réconciliation, choses qui ne sont possibles que par une justice équitable.
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