Trois casques bleus de la mission onusienne en République centrafricaine, la MINUSCA, ont trouvé la mort dans un accident d'hélicoptère survenu vendredi dans la ville centrafricaine de Bouar (ouest), a confirmé la MINUSCA dans un communiqué.
L’hélicoptère avait à son bord quatre passagers, tous casques bleus et membres de l'Aviation sénégalaise. Trois d'entre eux ont perdu la vie sur place, le quatrième a été grièvement blessé et reçoit actuellement des soins médicaux intensifs.
Le véhicule s’est écrasé lors d'une mission de soutien aux opérations à la MINUSCA dans ladite préfecture. D’après celle-ci, de mauvaises conditions météorologiques seraient à l’origine du drame.
D’après des sources locales concordantes, l'hélicoptère revenait d'une mission dans la ville centrafricaine de De Gaulle (extrême nord-ouest), tenue par les éléments du groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation). Ces mêmes sources réquérant l’anonymat ont avoué que la MINUSCA avait employé ces hélicoptères pour pilonner leurs positions.
Mercredi et jeudi dernier, la force de la MINUSCA a attaqué les rebelles, détruisant plusieurs de leurs bases, selon une source proche du mouvement, sans établir un bilan exhaustif.
Lors de la conférence hebdomadaire de mercredi dernier, le porte-parole de la MINUSCA Vladimir Monteiro, avait souligné la nécessité pour le leader des 3R Mahamat Abass Sidiki, de livrer les auteurs des crimes contre l'humanité commis en mai dernier dans les localités centrafricaines de Paoua et de Bocaranga (extrême nord-ouest), et qui ont coûté la vie à plus d’une quarantaine de personnes.
M. Sidiki, pourtant nommé en mars dernier conseiller à la primature centrafricaine chargé de la mise en œuvre des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), composées des forces régulières et d'anciens rebelles repentis, avait démissionné de ce poste le 4 septembre.