Jean yves Le drian déplace le problème centrafricain

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Publié le lundi 15 decembre 2014 | Centrafrique Libre

© AFP par DR
Jean Yves Le drian, Ministre français de la défense et personnalité politique

Par une sainte colère mais désorientée, le patron de la défense français, en terre sénégalaise pour prendre part au sommet sur la paix et la sécurité, a trouvé non négociable la tenue des élections en mi-2015, prochain. « C’est une question de responsabilité », dit-il qu’on aille aux élections d’ici cette échéance.

L’on ne cessera jamais d’épiloguer sur le traitement que certains Etats de la Planète, intentionnellement philanthropes de la RCA, réservent aux autorités a qui sont confiés la destinée et le gouvernail du peuple centrafricain. Il est vrai que le bien et le mal sinon le bon et le mauvais sont deux réalités appelés à cohabiter dans n’importe quelle œuvre humaine et l’un quelconque des comportements humains, il reste toutefois incompréhensible de voir que parmi ces Etats amis de la RCA, le nombre des comploteurs dépasse éloquemment celui des vrais amis.

Jean Yves Le drian, Ministre français de la défense et personnalité politique non moins importantissime du régime contesté de François Hollande est l’illustration des amis de la RCA qui lésinent encore sur le vrai comprimé à administrer au mal centrafricain ou tout simplement font semblant de passer loin de la plaque.

Du Centrafricain le plus lambda au plus instruit et avisé, la portée et l’implication des élections sont tellement saisies qu’ils en seront les premiers bénéficiaires. Des élections réussies, crédibles, apaisées et démocratiques. Un pouvoir issu des urnes et ayant gagné effectivement les élections, des institutions finalement démocratiques, stables et crédibles. Voila autant de qualifications aptes a faire a rendre aux Centrafricains, sa fierté, longtemps déplumée dans un régime transitionnel. Seulement, pour aller a ses élections, il faut malheureusement « désarmer de gré ou de force», pacifier certaines provinces (nous disons bien certaines). Ce préalable est par ricochet consacré dans les textes officiels du Conseil de Sécurité des Nations Unies, appelant au désarmement inconditionnel des groupes armés, que sont les Anti-Balaka et l’ex-Séléka. La France fait partie heureusement des Etats siégeant au sein dudit Conseil et qui ayant voté a l’unanimité ces résolutions, surtout la dernière, la fameuse 2149.

Apres les séances de désarmement spectaculaires observées dans la capitale centrafricaine, peu après l’arrivée sous des applaudissements populaires, des soldats de l’opération Sangaris, où les comiques de l’ex-Séléka se faisaient sauter la cervelle en pleine rue, parce que refusant de déposant les armes ou d’obtempérer aux ordres des snipers français.

Qu’adviendra-t-il de ce désarmement ? De désarmement forcé, nous en sommes arrivés au désarmement d’opportunité sous la coupe des fameuses mesures de confiance. Quel est le candidat, fut-il valet de l’ex-Séléka ou suppôt des Anti-Balaka qui s’aventurerai à faire une précampagne dans l’arrière-pays ou à organiser des campagnes de proximité par exemple a Bambari où une importante personnalité de la transition a dû écourter sa visite pour question d’insécurité ? Les militants du parti Convention Républicaine pour le Progrès Social, (CRPS) alors en réjouissance à la fin de la rentrée politique dudit parti, ont été priés de prendre leurs jambes au coup, parce que quatre défroqués armés ont dégainé leurs gourdins. Certains ont dû enlever dans leur marathon les tee-shirts conçus avec l’effigie de leur leader pour prendre échapper au verdict des armes. Une leçon ne s’impose-t-elle pas aux défenseurs du non désarmement des porteurs illégaux d’armes ?

Jean Yves Ledrian a parlé, mais contrairement aux Africains, le ridicule peut tuer le Blanc.

Mister