La deuxième session ordinaire du parlement de l’année en cours, communément appelée s’est ouverte ce 01 octobre 2019 et ce, jusqu’au 29 décembre 2019. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de l’Assemblée Nationale, Laurent Ngon Baba, en présence du premier ministre Firmin Ngrébada, assisté de la ministre Eugénie Lucienne Ngbondo, les présidents des institutions Républicaines, les membres du cabinet de la Présidence de la République, ceux de l’Assemblée Nationale, les membres du Cabinet de la Primature, les ambassadeurs, représentants des institutions et organismes internationaux en poste à Bangui ainsi que quelques leaders des partis politiques.
Comme à l’accoutumé, le président Laurent Ngon Baba a prononcé un discours lénifiante qui a traduit le vœu des centrafricains en ce moment. L’entament de son discours, Laurent Ngon Baba a eu une pensée pour la population martyre de Birao qui vient de subir les pires atrocités, comme conséquence de l’affrontement opposant le MLCJ et FPRC. Ce dernier a déploré également la disparition des éléments de la Minusca lors du crash d’un hélicoptère à Bouar. L’actualité oblige ! Ngon Baba n’a pas passé sous silence la disparition de l’ancien président français Jacques Chirac qui a, autant fait pour l’Afrique.
Au nom de tous les Députés de la Nation, et en son nom propre, condamne avec vigueur ces crimes odieux, perpétrés contre les paisibles citoyens de Birao et d’ailleurs, par les ennemis de la paix. Tout en exigeant que les auteurs et complices de ces forfaits abominables soient pourchassés, arrêtés et traduits en justice. « Je ne doute pas un seul instant que tout comme moi, vous êtes convaincus, que ces drames à répétition pouvaient bien être évités si la restauration de la paix demeure l’objectif poursuivi par tous les Signataires de l’Accord du 6 février 2019. C’est pourquoi, je voudrais ici renouveler très solennellement mon exhortation à toutes les parties au dit accord, en général et en particulier aux groupes armés à garder intact leur détermination du 6 février 2019 et leur foi dans la réconciliation nationale et le rétablissement de la paix dans notre pays », A dit Ngon Baba tout en notant des avancées après la signature de l’Accord de paix suite à la déclaration de MANKEUR NDIAYE qui a sonné la fin de la récréation en déclarant sous un ton de fermeté que la MINUSCA ne tolèrera plus les violations de l’Accord. C’est justement ce ton qu’attendait la population.
Il vous souviendra que face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays au cours du second semestre de l’année 2018, l’Assemblée Nationale a lancé en date du 23 novembre 2018, un cri d’alarme à l’adresse du Conseil de Sécurité et du Comité des sanctions des Nations Unies pour la levée totale et immédiate de l’embargo sur les armes et munitions en direction des Forces Armées Centrafricaines (FACA), afin de donner à l’Etat le moyen, d’assurer au mieux la protection de la population civile avec l’appui de la MINUSCA.
Il plait donc au président Ngon Baba de reconnaître qu’en écho à leur cri d’alarme, le Conseil de Sécurité a adopté, le 12 septembre dernier, une Résolution portant le numéro 2488 qui assouplit l’embargo sur les armes à destination des FACA. Cette Résolution, votée à l’unanimité par les cinq membres permanents du Conseil, traduit l’esprit de solidarité de l’ensemble de ces Etats à l’égard du peuple centrafricain.
Mais outre les missions classiques des députés en ce qui est du contact constant avec les populations, il arrive qu’à titre individuel ou au niveau institutionnel, les Députés soient sollicités par des citoyens pour intervenir sur diverses questions dont le règlement contribuerait à l’apaisement. C’est en rapport avec cette situation que le Bureau de l’Assemblée Nationale a reçu de la coordination de EZINGO BIANI un mémorandum sur la situation de notre pays, le lundi 30 septembre 2019.
Les Députés auront à l’examiner et en aviseront. C’est ici l’occasion pour Laurent Ngon Baba d’encourager ses concitoyens à suivre la voie de la concertation, du dialogue pour le règlement de nos différends. Concernant la diplomatie parlementaire, notre Représentation Nationale a pris une part active à trois importantes rencontres internationales : Le 2ème Forum International sur le Développement du Parlementarisme à Moscou les 1er et 2 juillet dernier au cours duquel d’importantes questions telles que la sécurité et la stabilité internationales ont fait l’objet de discussions approfondies ; La Réunion parlementaire Russie-Afrique le 3 juillet qui a jeté les bases du premier grand Sommet Russie-Afrique qui se tiendra au cours de ce mois d’octobre 2019 à Sotchi ; et La 45ème Session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (A.P.F) qui s’est tenue à Abidjan du 5 au 9 juillet 2019. C’est au cours de cette importante session, que le projet de faire de notre institution un parlement numérique, a été validé.
Concernant les relations internationales, le président de l’Assemblée Nationale a reçu depuis la dernière session, plusieurs visites et accordé nombre d’audiences à des personnalités de haut rang. Il s’agit notamment de l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, du Représentant Résident de la Banque Mondiale, de la Représentante de l’Union Européenne, de la Représentante de l’Institut Républicain International avec résidence à Kinshasa, ainsi que du Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme au Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme à Genève. Avec ces personnalités, ils échangé sur ce qu’il y a lieu de faire pour renforcer notre coopération dans la perspective du développement démocratique, économique, social et culturel de notre pays.
Au cours de l’intersession qui vient de s’achever, pour la première fois depuis que les Nations Unies ont adoptée par une résolution l’institution d’une Journée Internationale de la Démocratie depuis 2007, l’Assemblée Nationale a célébrée cette journée avec éclat en Centrafrique. Cette Journée vise à promouvoir la démocratie, à la renforcer et à la consolider.
La présente Session appelée généralement session budgétaire est destinée à examiner les prévisions en recettes et dépenses de l’Etat pour l’exercice 2020. Au terme de l’Article 82 alinéa 3 de la Constitution du 30 mars 2016. Pour l’exercice 2018, les Elus de la Nation avaient exprimés leur satisfaction et adressé leurs félicitations au Gouvernement à travers le Ministre des Finances et du Budget pour avoir respecté le délai constitutionnel dans le dépôt du projet de Loi.
Cette année, ce projet est parvenu le 30 septembre, c’est-à-dire hors délai mais justifié par les contraintes de discussions avec les Institutions Internationales financières qui accompagnent le Gouvernement dans la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de son programme. Pour cela, les Elus de la Nation encouragent le Gouvernement à reprendre désormais l’élan qui a été pris pour une meilleure gouvernance dans la gestion financière.
La loi des Finances prend toujours en compte les priorités de l’Etat, à savoir, la relance économique, la réduction de la pauvreté et l’assainissement des finances publiques. A cet égard, il encourage le Gouvernement à une plus grande maîtrise de la fiscalité, à l’assainissement des exonérations fiscalo-douanières ainsi que la mobilisation des ressources extérieures.
Mais, il n’a pas passé sous silence la nécessité de réduire les dépenses, sur procédure exceptionnelle et de mettre davantage de transparence et de respect des dispositions du Code des Marchés Publics et des délégations de Services publics. A ce sujet, il a attiré l’attention de du Gouvernement sur un certain nombre de pratiques notamment la violation flagrante des dispositions du Statut Général de la Fonction Publique par certains Hauts Cadres des Finances devenus des fournisseurs et prestataires de services directement ou indirectement au détriment des opérateurs économiques.
« L’Assemblée Nationale, quant à elle, répondra toujours présente à l’appel du devoir. Au cours de cette session, l’Assemblée Nationale aura aussi à examiner plusieurs autres projets de Loi en instance d’examen. Autant de projets de Loi dont l’adoption et la promulgation impacteraient positivement l’essor de relèvement démocratique, économique et social de notre pays », A souligné Laurent Ngon Baba.