A l’occasion de la 6eme conférence de reconstitution des ressources du fonds mondial de lutte contre le VIH-SIDA, la tuberculose et le paludisme
LYON, le 10 octobre 2019
Excellences,
Mesdames et Messieurs ;
Je tiens d’abord à remercier chaleureusement, au nom du peuple centrafricain, de son gouvernement et au mien propre, le Président Emmanuel MACRON et le Gouvernement français, pour l’opportunité qu’ils nous offrent de participer à la Sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme.
Dans un contexte politico-sécuritaire difficile caractérisé par l’effondrement du système de santé, les investissements du Fonds Mondial ont permis à mon pays de maintenir l’accès aux soins contre les trois maladies contribuant ainsi à la résilience sociale et économique de la population.
Plus de 8 000 personnes supplémentaires ont été mises sous traitement antirétroviral en 2018.
Des interventions touchant les populations-clefs ont été mises en place.
Plus de 11 000 personnes ont été traitées chaque année pour la Tuberculose.
Plus de 89% des cas de paludisme ont été diagnostiqués et traités.
C’est pourquoi, pour participer à cet effort commun de solidarité internationale, la République Centrafricaine, mon pays, s’engage à contribuer symboliquement à hauteur de 600 millions de FCFA, soit un million de Dollars américains aux ressources du Fonds Mondial, pour les trois prochaines années.
Un Fonds Mondial pleinement financé est essentiel pour des pays comme la République Centrafricaine, qui s'attaquent aux inégalités en matière de santé dans une perspective de développement du capital humain.
Avec le Fonds Mondial, on peut faire plus et mieux. Pour ce faire, nous recommandons:
- l’adoption d’une approche pragmatique assortie de plans d’urgences adaptés au contexte du pays ;
- le renforcement du système de santé indispensable au gouvernement pour mettre en place des programmes nationaux équitables et à long terme ;
- une plus grande flexibilité et le renforcement des capacités nationales. A cet égard, il est crucial de consolider le rôle d'intendance du Ministère de la Santé en vue de mettre en œuvre les programmes nationaux et d’assurer la transition vers plus de stabilité et la pérennisation des acquis.
- une franche collaboration des partenaires dans le pays est également essentielle pour garantir une meilleure intégration et une meilleure coordination des programmes.
Nous remercions le Gouvernement français et son leadership, et saluons particulièrement l’engagement de Monsieur le Président Emmanuel MACRON et son appel aux bailleurs de fonds du Fonds Mondial d’intensifier leurs efforts et d’augmenter les promesses de dons au partenariat.
Nous saluons l’initiative présidentielle pour l’Afrique qui est déjà effective en République Centrafricaine.