Le ministre de la Fonction publique Jean-Christophe Nguinza justifie l'exclusion de Firmin Zoh-Ponguélé par son « attitude qui n'est pas en phase avec la cause des travailleurs ». Déclaration faite en réaction à la demande du GSTC de le démettre du gouvernement.
Le ministre de la Fonction publique a pris la décision excluant le secrétaire général du groupement syndical des travailleurs de Centrafrique du cadre de concertation Gouvernement-syndicats. Réponse du berger à la bergère, Firmin Zoh-Ponguélé exige du gouvernement la démission du ministre Christophe Nguinza. Selon lui, le ministre n'a pas qualité à l'exclure du cadre de concertation et qu'il n'agissait pas en homme d'Etat.
Faux ! Rétorque le membre du gouvernement qui justifie cette décision de compatible avec la volonté des autres centrales syndicales. "Les activités syndicales sont prévues par notre loi fondamentale, la Constitution. Avant d'exclure M. Zoh-Ponguélé, le bureau a estimé que son comportement n'est pas un comportement de syndicat. Ses prises de positions sur les ondes sont de nature à desservir les causes des travailleurs que de la défendre. Le problème a été posé lors d'une assemblée générale où M. Zoh-Ponguélé était convié" a soutenu le ministre Jean-Christophe Nguinza.
Le membre du gouvernement ajoute que sa décision n'est pas unilatérale. "C'est d'une manière solennelle et officielle que les 19 centrales syndicales ont estimé qu'il fallait l'exclure du cadre de concertation" a-t-il insisté.
Cette crise est née du front social ouvert en septembre dernier par les travailleurs pour exiger du gouvernement la revalorisation des salaires, le paiement des arriérés de salaires et pensions et l’amélioration des conditions de travail. Un protocole d'accord entre le gouvernement et les syndicats fin septembre 2019 a permis de dénouer la crise.