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Centrafrique : Quand le ridicule ne tue pas Nicolas Tiangaye qui est toujours prêt à vendre son âme au diable pour ses propres intérêts

Publié le mardi 29 octobre 2019  |  Le Potentiel Centrafricain
Nicolas
© Autre presse par DR
Nicolas Tiangaye
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Si le ridicule tue sous d’autres cieux, en Centrafrique, il ne tue pas. Le cas patent est celui de Maitre Nicolas Tiangaye qui, dans son parcours politique, ne fait que débaucher pour ses propres intérêts, notamment son appétit pour le pouvoir qu’il n’aura jamais tant qu’il continue de mener la politique politicienne contre l’intérêt du peuple centrafricain. Nicolas Tiangaye, le président du parti Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS), vient de regagner le rang du Collectif des avocats de l’ancien président François Bozizé.

Après plusieurs rencontres et des propositions concrètes qui lui ont été faites par les proches de Bozizé, Nicolas Tiangaye a accepté finalement de présenter ses excuses pour avoir combattu le régime de Bozizé, et décide de coaliser avec les avocats Jean-Louis Opalegna et Albert Panda, dans le but de mener des actions de pression sur le pouvoir de Bangui voire le conseil de sécurité de l’ONU pour le retour de François Bozizé qui se la coule à Kampala en Ouganda.

Lors d’une conférence de presse animée à Bangui, la semaine dernière en présence de certains cadres du Knk dont Francis Bozizé et Christian Guenebem, le collectif des avocats de Bozizé a annoncé de grandes actions de troubles qui vont déclencher dans les jours à venir, exigeant ainsi le retour par la force de Bozizé.

A Bangui, tout le monde s’étonne de ce revirement de Tiangaye qui n’est pas le premier, car ce dernier brille toujours dans l’hypocrisie politique, la duperie, et la déloyauté. Tiangaye a oublié que n’est-ce pas lui, hier, qui faisait partie des premières personnalités politiques à combattre Bozizé, en signant un pacte au nom de leur plateforme FARE-2011, avec la coalition rebelle « séléka », afin de le chasser du pouvoir en 2013 où le pays dispose des affres de ce chaos politique ?

Il vous souviendra qu’après la réélection de Bozizé en 2011, Tiangaye et sa bande ont jugé mieux de mettre le pays à feu et à sang, en appuyant les rebelles de la séléka qui débarquaient au Nord du pays pour prendre le pouvoir qui finira par être partagé entre eux. Les tractations politiques pour la résolution de ces crises militaro-politiques se faisaient en présence de Tiangaye qui, lors du dialogue de Libreville, a été désigné par les chefs de séléka (Djotodia, Nouradine Adam, Abdoulaye Hissene, Damane, Dhaffane, Gazambetty…) pour qu’il soit nommé premier ministre par Bozizé en lieu et place de Faustin-Archange Touadéra.

Pas plus tard après le coup de force de la séléka en mars 2013, Tiangaye a été le premier ministre de Djotodia où les nombreux massacres perpétrés à Bangui, Bambari, Bossangoa, Sibut, Bouca, Kabo, Paoua, Bémal, Bétoko, Boda, Carnot, Bossembélé, Kouango, Mobaye, Nzako, Bangassou, Benzambé…passaient sous les yeux de Tiangaye qui n’avait pas dit mot.

Tiangaye a-t-il oublié que ses mains sont souillées du sang des centrafricains qui garde encore un mauvais souvenir de lui ? Pourquoi, étant juriste de son état, n’a-t-il pas pris son courage politique et son honnêteté professionnelle pour demander pardon au peuple centrafricain pour le mal qu’il en est complice ?

Que reprochait donc Tiangaye à Bozizé qu’il combattait farouchement et qu’aujourd’hui, il pleure son retour au pays ? L’on se souvient encore de la déclaration de Tiangaye sur RFI qui disait que : « C’est Bozizé qui s’est entêté pour que la situation soit comme ça ». Et aujourd’hui, ce même Tiangaye qui dit que « Bozizé ne peut être contraint à l’exil » ! C’est regrettable pour celui qui se dit homme de droit, mais qui à vrai dire, est un aigrefin politique.

Les centrafricains ont la parfaite raison de le traiter comme le valet des séléka, puisque Tiangaye ne faisait qu’accepter tout ce que ces criminels commettraient comme exactions et exécutions sommaires. Si aujourd’hui, Tiangaye se range du côté du KNK pour combattre le régime de Touadéra, en réclamant le retour de Bozizé par la force, c’est que, l’homme veut remuer le couteau dans les plaies des centrafricains. Voilà que le plan de ce Tiangaye qui est connu de ses turbulences politiques, vient d’être étalé au grand jour.
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