A quelques jours de l’expiration de l'exercice de la Minusca, Mankeur Ndiaye a demandé, le 25 octobre, devant le Conseil de sécurité, un mandat « approprié » pour accompagner les élections de 2020 dans le pays.
« Je sollicite donc du Conseil de sécurité, tel que recommandé par le secrétaire général dans son rapport, un mandat approprié pour la Minusca, afin qu’elle puisse fournir le soutien technique, logistique, sécuritaire et opérationnel nécessaire à la tenue des élections dans le respect des délais constitutionnels », a plaidé le chef de la mission de paix. Il a lancé un appel aux pays de la région afin qu'ils apportent leur appui indispensable « pour traduire le rêve de paix, de prospérité et de développement des Centrafricains en une réalité durable ».
Ainsi, le représentant spécial des Nations unies pour la Centrafrique a souligné que le contexte de mise en œuvre du prochain mandat de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) serait « non seulement dominé par la poursuite de l’appui à la mise en œuvre de l’accord de paix du 6 février, mais également par la préparation des élections présidentielle et législatives de 2020-2021 », avant de se féliciter des préparatifs en cours pour la tenue de ces élections, y compris l’adoption d’un nouveau code électoral, et la préparation de la cartographie des électeurs qui permettra ensuite leur enregistrement en janvier 2020. « Malgré ces pas encourageants, la tenue des élections aux dates prévues reste menacée par l’insuffisance des ressources techniques, financières et humaines », a averti Mankeur Ndiaye.
Selon lui, le manque de ressources financières, l’absence d’un mandat approprié de la Minusca et la persistance de l’insécurité suscitent des appréhensions au sein d’une partie de la classe politique centrafricaine quant à la faisabilité de ces élections sur l’ensemble du territoire et dans les délais de la Constitution.
« Il est vrai qu’un sérieux retard dans la tenue des prochaines élections pourrait créer une situation de vacance au sommet de l’Etat et conduire à une nouvelle transition politique que certains appellent de leurs vœux, mais qui serait, j’en suis convaincu, dommageable pour la consolidation de la démocratie et de la paix en RCA », a-t-il dit.
Mankeur Ndiaye a estimé important que « la communauté internationale se mobilise, afin que ces consultations se déroulent, selon le calendrier prévu, de manière libre, inclusive et équitable sur l’ensemble du territoire ».
« L’espoir d’une nouvelle ère »
L’année 2019 s’était ouverte avec l’espoir d’une nouvelle ère pour le peuple centrafricain avec l’accord de paix négocié à Khartoum, a affirmé le représentant spécial de l’ONU pour la Centrafrique, avant de signaler des avancées dans la mise en œuvre de ce texte.
Il a cité la création des mécanismes de suivi et des unités spéciales mixtes qui comprennent des membres des groupes armés, le désarmement des groupes armés, les consultations nationales pour la mise en place de la future Commission vérité, justice, réparation et réconciliation, et le lancement de plus de quatre cents projets de développement socioéconomique.... suite de l'article sur Autre presse