Centrafrique/Ngakobo : Lancement officiel de la campagne de production sucrière 2019-2020

Publié le lundi 4 novembre 2019 | Le Potentiel Centrafricain

© Ambassade par DR
L’ambassadeur de France Eric Gérard à Ngakobo sur le site de la raffinerie de sucre de la SUCAF
Mercredi 16 Mai. L’ambassadeur de France, Éric Gérard, accompagné du Ministre Faustin Ange Koyasse, Secrétaire Technique Permanent du Cadre de Concertation Mixte de l’Amélioration du Climat des Affaires (CCMACA) et du général Rémi Seigle, chef d’état-major de la MINUSCA, s’est rendu dans la préfecture de la Ouaka, à Ngakobo, pour visiter le site de la raffinerie de sucre de la SUCAF RCA.

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie Mahamat Taïb Yacoub, accompagné des cadres de son Département a lancé officiellement ce 01 novembre 2019 à Ngakobo sur le site de production de SUCAF, entendez les Sucreries d’Afrique, la campagne sucrière 2019-2020. Cet évènement a vu également la présence du Directeur général de SUCAF, Martin Akem et les cadres de la Direction Générale et ceux de l’Usine de Ngakobo.

L’évènement en question…

Cette mission d’une journée avec aller et retour a été effectuée par voie aérienne à destination de la ville de Ngakobo. A l’arrivée de la délégation venue de Bangui, le Ministre Mahamat Taïb Yacoub et sa suite ont tenu une réunion de mise au point avec le staff de la SUCAF. Après cela, la campagne sucrière a été lancée dans la parcelle D suite à la brûlure des cannes à sucres. Le ministre du Commerce a visité par la suite les chaînes de production de l’usine où chaque responsable lui a expliqué le fonctionnement de son service.

A noter que la fabrication du sucre se fait en cinq étapes, entre autres, le broyage et extraction, l’épuration, l’évaporation, la cristallisation et le conditionnement. Autrement dit, les cannes coupées, ramenées des champs sont rangées dans la cour puis convoyées pour le lavage et broyage par la coupe canne en fines cossettes pour faciliter l’extraction du jus par le phénomène d’osmose en passant par d’autres étapes pour arriver au conditionnement qui est la partie finale par l’obtention du sucre sec.

De la visite guidée de l’Usine aux infrastructures de base…

Le Ministre Mahamat Taïb Yacoub, en tant que membre du gouvernement, a profité de l’occasion pour visiter les infrastructures de base, construites et prises en charge par la Société SUCAF. Ces infrastructures sont entre autres, le Collège Pierre CASTEL de Ngakobo, l’école primaire et le centre de santé de la localité.

Dans ses entretiens avec les différents responsables de ces structures notamment le directeur de l’école primaire, il y a lieu de noter que l’établissement éprouve des difficultés, notamment le manque des enseignants qualifiés pour lequel il a plaidé pour qu’une réponse soit trouvée. Ce genre de difficultés a été exprimé également par le responsable du Centre de santé qui enregistre mensuellement, 30 à 40 naissances. Le ministre en réponse à ces plaidoyers, a réaffirmé son ferme engagement, au nom du gouvernement, en vue de donner une suite favorable à ces différents problèmes enregistrés au sein de ces infrastructures dont leur charge entière est assurée par la Société SUCAF.

Le membre du gouvernement a tenu remercier le Directeur Général de SUCAF, ses collaborateurs et les autorités de Ngakobo qui leur ont réservé un accueil chaleureux. Ce dernier se dit impressionné par tout ce qu’il a vu sur le site, notamment les activités qui se déroulent parfaitement. « SUCAF n’est pas une Entreprise comme les autres avec plus de 1000 employés à sa charge. Les travaux se déroulent très bien. Le constat qu’on a fait est appréciable. On a visité l’ensemble du Site de production et les besoins sont énormes… », Dira le Ministre Mahamat Taïb Yacoub qui a confirmé qu’en tant que membre du gouvernement, il fera part des plaidoyers aux hautes autorités en vue d’alléger les souffrances des compatriotes de cette localité et de soutenir davantage les actions de SUCAF.

Le protocole d’accord de partenariat avec le gouvernement : signera ou signera pas ?

Le problème du protocole d’accord de partenariat entre la SUCAF et le gouvernement tarde à être signé. Cela dure depuis un an. Toutefois, le dossier est déjà traité à un certain niveau et on peut noter des avancées significatives. Le Ministre Mahamat Taïb Yacoub, qui a été bien suivi par le staff de SUCAF, donne sa parole d’honneur que d’ici deux semaines, ce problème sera résolu sans faute.

Concernant les plaintes relatives aux flambées des prix du sucre de SUCAF sur le marché par rapport à celui importé hors du pays, le ministre a indiqué que cela est dû à la non-signature de ce protocole d’accord de partenariat. Ce dernier à confirmer que toutes les dispositions sont déjà prises en vue de la signature dudit protocole d’accord dans un bref délai en vue d’empêcher la concurrence déloyale dont font preuve certains opérateurs économiques face à SUCAF. Puisque, a-t-il dit, SUCAF doit être protégée et soutenue à cause de sa contribution efficace aux problèmes socio économiques de la RCA.

Le Directeur Général qui ne baisse pas les bras pour le bon fonctionnement de SUCAF, a pour lui, affirmé que la Société qu’il dirige projette cette année, 14000 tonnes de canne coupée en vue de la production de 10000 tonnes de sucre. Cette projection va se faire avec les moyens de bord que sont notamment les matériels de production sur place sur le site.

« Nous sommes en pourparlers avec le gouvernement pour le problème du protocole d’accord de partenariat. On a mis en état les engins pour le fonctionnement de l’Usine, les choses marchent très bien. Les discussions avec le gouvernement sont en bonne voie et une fois la signature de ce protocole, SUCAF va augmenter sa capacité de production à 18000 tonnes pour un investissement de 15 milliards de FCFA… », a indiqué le DG Martin Akem, tout en ajoutant que l’Usine a trente-deux ans d’existence avec à la clé certains engins devenus vétustes. Donc, il est question de doter l’Usine de nouveaux matériels de production pour la rendre plus performante.

Le Dg Akem se dit optimiste quant au blocage enregistré dans la signature du nouveau protocole d’accord car ceci l’a mis dans de difficultés de tous ordres. « Si le protocole avait été signé, les matériels de production devraient être importés, puisque SUCAF envisage d’engager un grand investissement, notamment le rebutage de la chaudière pour un montant de 1 milliards. », A souligné le Dg Martin Akem qui précise qu’étant donné que le protocole d’accord de partenariat n’est pas encore signé, c’est difficile de réaliser ce projet.

Notons qu’avec cette question de non signature d’un nouveau protocole d’accord, on enregistre également une concurrence déloyale qui fait son bonhomme de chemin. SUCAF se confronté à de difficultés face à ces opérateurs économiques qui importent frauduleusement le sucre. Ce sera la signature de ce protocole d’accord qui pourra résoudre ces problèmes enregistrés par-ci et par-là.

Il est important d’informer nos lecteurs que SUCAF entend réaliser 35000 tonnes pour le besoin de consommation nationale et que cela doit se faire d’une manière progressive. Martin Akem Dg de SUCAF n’est pas passé par quatre chemins pour rappeler que c’est difficile à eux d’élargir leur champ d’action dans certaines régions du pays, car pour engager de gros investissements, il faut mener toute une action de sensibilisation et autres. C’est en cela que SUCAF compte sur le bon partenariat du gouvernement pour que les choses avancent dans l’intérêt des deux parties.

Le moins qu’on puisse dire, la campagne sucrière 2019-2020 s’annonce fructueuse du moment où le Directeur Général de SUCAF, Martin Akem et son staff, se sont engagés à réussir leur pari productif. Avec le soutien du gouvernement, notamment celui du Ministre Mahamat Taïb Yacoub, tout laisse à croire que la Société citoyenne SUCAF contribuera toujours au développement du pays à tous les niveaux.

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