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Le Rassemblement Démocratique Centrafricain fait le ménage dans ses rangs et radie ses députés frondeurs

Publié le jeudi 7 novembre 2019  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
Une vue de l`hémicycle de l`Assemblée Nationale de Centrafrique
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Sans attendre la ligne de la base du parti lors de la prochaine assemblée générale pour se prononcer sur l’attitude de ces députés frondeurs, le Rassemblement démocratique Centrafricain (RDC) vient d’officialiser mercredi 6 novembre 2019 la radiation définitive des députés Augustin To Sah Be Nza et René Ngbondo du bureau politique, tandis que Annette Lamine, Mathurin Massikini et Anatole Ndemagouda sont temporairement exclus pour désobéissance et indiscipline.

La crise ouverte par les députés frondeurs du RDC de quitter la majorité parlementaire depuis l’annonce du parti de se séparer du pouvoir en place, a contraint le bureau politique de prononcer sans attendre la tenue prochaine de l’Assemblée générale du parti prévu pour le samedi 9 novembre.

Augustin To Sah Be Nza et René Ngbondo respectivement députés du 6e arrondissement 1 et Satema, membres du bureau politique, ont été radiés du RDC pour motifs de haute trahison, désobéissance et indisciplines caractérisées et intelligence avec un parti politique concurrent. Contrairement aux deux premiers les trois autres à savoir Annette Lamine, Mathurin Massikini et Anatole Ndemagouda, ils sont temporairement exclus pour désobéissance et indiscipline caractérisée, refus ouvert de se conformer aux directives du parti.

Pour les observateurs de la vie politique, ce n’est pas une première. Le débauchage des députés à l’Assemblée nationale par les partis au pouvoir ne date pas d’aujourd’hui. Dans le mémoire collectif, l’on se souvient du député « Koudoufara », d’où est né le terme Koudoufarisme, débauché par le MLPC en 1998 alors que l’opposition était majoritaire à l’Assemblée nationale.

Un phénomène normal érigé en règle au temple de la démocratie, les députés se convertissent rapidement en transfuges politiques.

« L’histoire de la RCA serait différente aujourd’hui si Koudoufara n’avait pas existé. Je ne parle ici de l’homme, mais du phénomène qui a dépouillé l’opposition de sa majorité à l’Assemblée nationale. En succombant à l’appétit, il a permis l’ouverture d’un chapitre nouveau dont nous payons encore aujourd’hui le prix. Ceux qui ne l’ont pas compris et qui s’amusent en 2019 à jouer aux Koudoufaras nouveaux, porteront l’entière responsabilité de ce qui adviendra dans ce jeu catégoriel et bassement matériel passent avant l’intérêt collectif, celui de la masse », a ainsi relativisé Clément De-Boutet Mbamba 3e vice-président du RDC, la démarche des frondeurs.

Mais perdre un nombre si important des députés à l’Assemblée nationale pour un parti comme le RDC est un coup de massue sur la tête de son leader, Désiré Nzanga Kolingba, car, en trois ans ces 7 députés ont rejoint le MCU de Faustin Archange Touadera.

Après le RPR de Nguendet, KNK et enfin le RDC, le nomadisme politique qui frise la prostitution profite au pouvoir qui à coup de billets de banque gonfle son rang au détriment des autres formations politiques. Ces ingrédients pour le cocktail électoral qui s’annonce déjà tumultueux réunissent tous les germes d’une crise politique dont l’issue ne saurait être connue maintenant.
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