« Je veux être une grande femme d’affaires, acheter des vêtements et des accessoires au Cameroun pour les revendre ici. C’est la raison pour laquelle j’ai déposé mon arme et que je me fais enregistrer aujourd’hui. » Comme Samira Mahamat, ex-combattante de 35 ans et bénéficiaire du Programme de réduction de la violence communautaire dans le 3ème Arrondissement de Bangui, ils sont au total 800 bénéficiaires, anciens membres de groupes d’autodéfense et de la communauté attendus au commissariat du quartier PK5, afin de se faire enregistrer dans le cadre du programme qui a débuté depuis le 5 novembre 2019.
« Nous travaillons avec les comités locaux de paix et de réconciliation qui sont constitués des forces vives de la communauté. Ce sont ces dernières qui identifient les bénéficiaires, en partenariat avec les responsables des 14 groupes d’autodéfense que compte l’Arrondissement », indique-t-on du côté de la section Désarmement-Démobilisation-Réintégration (DDR) de la MINUSCA, maitre d’ouvrage dudit programme.
Pour le chargé de mission du Ministère de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), Igor Bérenger Lamaka, cette initiative est à « féliciter puis à encourager ». En effet, estime-t-il, l’heure est au retour de la paix. Aussi, « tout le monde doit s’engager sur cette voie » afin que le pays se relève.
Après l’enregistrement, démarrera la phase de formation au cours de laquelle les bénéficiaires auront à choisir entre plusieurs filières. Ils seront ensuite accompagnés dans la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus destinées à soutenir leur volonté de tourner définitivement la page de la violence.
Rappelons qu’à Bangui le programme CVR a couvert en 2018 les 2ème, 4ème, 5ème, 7ème et 8èmeArrondissements. Pour l’année 2019-2020, ce sera au tour du 3ème d’être pris en compte.