angui (République centrafricaine) – CNC – d’après une source crédible émanant de la présidence de la République, le Président de l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Laurent Gon-Baba, député de la circonscription de Baboua serait visé par une motion de destitution discrètement en cours de préparation. Va-t-on vers une nouvelle crise au sein du parlement centrafricain ?
Le PAN Moussa Laurent Gon-Baba visé par une motion de destitution en préparation.
Il ne fait aucun doute, cette affaire, si elle n’était pas étouffée par l’intéressé, elle va probablement ouvrir un nouvel épisode de crise au sein du parlement centrafricain après celui qui avait conduit à la déchéance de l’ex-Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua le 26 octobre 2018 .
À en croire aux auteurs de cette nouvelle motion contre le PAN El Hadj Laurent Gon-Baba, celui-ci serait impliqué, avec son collègue honorable Jean-Michel Mandaba, député de Bamingui, dans la rocambolesque affaire de pot de vin de 40 millions de francs CFA aux députés centrafricains par des opérateurs économiques chinois afin de facilité l’obtention d’un permis minier dans le pays.
En plus d’être directement impliqué dans l’affaire, le PAN Moussa Laurent Gon-Baba, selon ses détracteurs, serait à la manœuvre pour empêcher, voir étouffer toute poursuite à l’encontre de son collègue Jean-Michel Mandaba.
D’après eux, si l’honorable Jean-Michel Mandaba, épinglé de toute part, avait avoué publiquement son implication au premier plan dans cette rocambolesque affaire, ses complices, y compris le PAN El Hadj Moussa Laurent Gon-Baba, devraient eux aussi avouer leur faute et demander pardon au peuple centrafricain, et laver par la même occasion, l’honneur de notre chère Assemblée nationale aux yeux de l’opinion publique centrafricaine.
Selon certains observateurs de la vie politique nationale, cette motion de censure, bien que juridiquement fondée, n’a aucune chance d’aboutir en raison de la mentalité de certains députés, premiers à se faire soudoyés par le pouvoir en place, à l’exemple de cas Meckassoua, où chaque député, avant de voter, avait été soudoyé par le pouvoir de Bangui.
Du côté du MCU, parti au pouvoir, on se dit serin :
« le PAN a toujours le soutien du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA et du patron de MCU Simplice Mathieu SARANDJI. Il n’y a aucune raison dans cette affaire pour faire plonger à nouveau la deuxième Institution de la République dans une crise politique alors que nous sommes à quelques pas des élections législatives et présidentielles », explique à CNC un haut cadre du parti présidentiel.