Le Ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé a présidé samedi 9 novembre 2019 à Bangui, les manifestations marquant la célébration en différé de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose sur le thème : « Guide harmonisé ».
Célébration en différé de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose
Le Ministre Pierre Somsé a expliqué que la drépanocytose est une maladie génétique et chronique que les Nations-Unies avaient déclarée en 2009, un problème de santé publique dans le monde.
Il a demandé au personnel soignant du centre de lutte contre la drépanocytose de traiter avec amour leurs sujets drépanocytaires et a souligné que le gouvernement mettra tout en œuvre pour faciliter l’accès des soins aux médicaments en ce sens que cela s’inscrit dans les dix domaines d’impulsion présidentielle en matière de couverture sanitaire universelle.
Docteur Marie-Clémence Razia Rhimanga, représentante de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) à cette cérémonie, a indiqué qu’une étude réalisée de janvier 2005 à décembre 2007 a révélé qu’environ 12% de la population de Bangui est porteuse de la drépanocytose, c’est-à-dire disposant d’une anomalie sur l’hémoglobine, constituant essentiel qui transporte l’oxygène pour le fonctionnement des tissus de l’organisme.
Elle a fait savoir que la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose interpelle tout le monde. Car il est question de sensibiliser et d’atteindre tous les individus sur l’ensemble du territoire national afin de leur faire toucher du doigt les redoutables complications engendrées par la drépanocytose.
La directrice du centre de traitement de la drépanocytose Henri Baya, Théma-Lorna Guilelo a dans son plaidoyer, révélé que la capacité d’accueil de cet unique centre de traitement du pays est très limité.
Selon elle, pour éviter la propagation de cette maladie génétique, il faut suffisamment sensibiliser les jeunes couples désireux de se marier, à se faire dépister, afin d’empêcher le mariage avec un drépanocytaire, et aussi éviter d’avoir des enfants.
Quant à la représentante du collectif des associations de lutte contre la drépanocytose, Michèle Gambor, cette journée est une occasion pour attirer l’attention de tous les acteurs du système de santé mondiale sur la prise en charge des malades et surtout de la disponibilité des médicaments.
Elle a noté qu’une maman d’un drépanocytaire souffre autant que son enfant qui pendant les crises est impuissante. L’avenir de ces drépanocytaires est compromis. Leur durée de vie varie entre 15 à 20 ans en Afrique et 40 à 45 ans dans les pays développés.
Il convient de rappeler que la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose est célébrée le 19 juin de chaque année.