Bangui (République centrafricaine) – CNC – Ça tourne en boucle dans la presse écrite banguissoise et dans les journaux numériques centrafricains les plus connus : « Facebook démantèle une opération de désinformation en Afrique », « Facebook bloque des comptes russes pour ingérence en Afrique ». Mais qu’en est-t-il vraiment ? Quel vrai message les russes passaient derrière ces comptes ? N’est-ce pas révélateur d’une relation ambiguë et floue de la Russie avec les pays africains ? Que cherchent-ils vraiment ? Le centrafricain lambda doit savoir et ne pas se faire manipuler par tous ces comptes Facebook qui regorgent d’informations biaisées destinées à manipuler les esprits des lecteurs. Et pour cause…
La Centrafrique a donc bien été touchée par la suppression de ces comptes Facebook puisque bon nombre de pages Facebook qui mettaient en avant la présence russe sur Bangui par rapport à l’organisation d’événements culturels et par leur présence militaire ont été supprimées. Fils et filles de Centrafrique, savez-vous d’où ces pages étaient administrées ? De Madagascar ! On sait tous que sur cette île le nombre de centrafricains se fait rare, ne soyons pas dupes ! Et on sait également, avec un petit rappel, que les russes y sont fortement présents. Rappelez-vous des élections Malgaches fin 2018 et les soupçons d’ingérences russes dans la campagne présidentielle. Il suffit de regarder les plus grands journaux numériques internationaux durant la période fin 2018 début 2019 pour s’en assurer. Ils ne sont pas à leur première manœuvre. Le pire, c’est que ces comptes laissaient croire qu’une majorité de la population locale soutenait ces russes. C’est là où le bât blesse et qu’il ne faut pas se faire duper, car les bienfaits réels qu’ils apportent pour la population sont timides et plutôt rares. Donc, comment une majorité de Centrafricains peut soutenir cela, et sans parler de l’accès à Internet qui fait défaut en Centrafrique.
On nous manipule donc avec ces comptes Facebook. Ils ont déjà commencé par voler nos ressources tels que l’or, l’uranium, les diamants, le pétrole et maintenant ils s’attaquent à notre liberté de penser objectivement sur notre pays en voulant maîtriser l’information en passant par le réseau social le plus regardé en Centrafrique. N’est-ce pas un argument supplémentaire d’une volonté de domination coloniale, de manipulation de l’esprit Africain ? Que faut-il penser d’une puissance étrangère qui cherche à prendre le contrôle de notre vie sociale ?
Le jeu de la Russie se découvre de plus en plus et la Centrafrique doit se méfier et se protéger de ce néo-colonialiste dont on a la preuve maintenant qu’il met le bout de son nez dans nos ordinateurs en gérant et surveillant les réseaux sociaux et ainsi orienter les discours et les pensées du centrafricain lambda.
Alors fils et filles de Boganda avant de cliquer sur un « j’aime » prenez le temps de regarder autour de vous, de faire la part des choses et ainsi de ne pas relayer de fausses informations !