Le gouvernement de la République conduit par le Premier ministre Firmin Ngrebada a répondu, ce mercredi 13 novembre 2019, á l’exercice de question-réponse institué mensuellement par l’Assemblée nationale. La séance de mercredi s’est focalisée sur trois points essentiels, á savoir la très prochaine organisation de la Journée mondiale de l’alimentation (JMA-2019) prévue á Bambari pour le 18 novembre prochain ; l’annexion manquée de la ville de Bambouti par une centaine d’hommes du groupe armée de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) de Ali Darass et ; le processus de désarmement du mouvement 3R de Abass Sidiki.
Concernant la JMA, il ne reste que cinq jours pour la tenue de cette grande célébration qui est prévue dans le chef-lieu de la Ouaka tout naturellement sous la présidence du Président de la République Pr. Faustin Archange Touadera. Cependant, le spectre du couac de l’édition 2018 dans la même localité plane telle l’épée de Damoclès sur cette célébration. En clair, il s’agit de la crainte relative á la situation sécuritaire. L’UPC qui a provoqué le boycott de l’édition 2018 représente aux yeux de beaucoup de centrafricains et observateurs, une menace réelle d’autant plus que sa capacité de nuisance reste intacte.
Le Premier ministre Firmin Ngrebada, dans sa réponse aux députés n’est pas passé par le dos de la cuillère. « La JMA aura bel et bien lieu á Bambari » rassure-t-il, argumentant que les dispositions nécessaires sont d’ores et déjà prises au plan militaire, mais aussi des rencontres de haut niveau ont eu lieu avec Ali Darass pour assurer la sécurité dans la ville de Bambari et ses environs. Ngrebada ajoute même qu’une mission gouvernementale a été dépêchée á Bambari á cet effet. Des FACA appuyées par la Minusca sont en cours de déploiement dans la ville.
Alors que le Ministre de l’Agriculture, Honoré Féizouré lui, a également rassuré, une semaine avant que « la date du 18 novembre n’est pas discutable ».
C’est avec un temps de fermeté que le Chef du gouvernement a abordé la question de l’occupation de la ville de Bambouti par les hommes de l’UPC. Effectivement, depuis deux semaines, les paisibles populations de Bambouti sont envahies par l’arrivée massive des éléments armés du seigneur de guerre Ali Darass qui ont assiégé la localité. La Minusca qui, par la voix de son porte-parole Vladimir Monteiro se disait dans l’impossibilité d’intervenir, a dû le faire probablement sur insistance du gouvernement. Selon le PM, Ali Darass a été sommé personnellement pour faire déguerpir ces gens de la localité. Ce qui a été fait. Au chef du gouvernement de rassurer qu’á ce jour, Bambouti est libéré. Ngrebada a profité de la tribune de l’Assemblée nationale pour informer que les FACA seront déployées bientôt á Bambouti avec l’appui de la Minusca et les forces de sécurité intérieur.
Enfin, concernant les questions sur le processus de désarmement de Sidiki, le Premier ministre a rappelé qu’il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique. Les premiers démobilisés doivent intégrer les Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS). Evidemment, il est constaté que Sidiki qui pourtant a engagé son mouvement dans le processus de désarmement il y a quelques mois, manifeste ces derniers temps et contre toute attente, un désir de se rétracter. Le Premier ministre a fait savoir que le gouvernement et la Minusca ont usé de la « pression » pour ramener Sidiki á la raison. Le PM a conclu qu’á ce jour, Sidiki a déjà annoncé le total désarmement de son mouvement les 3R.