Bambari – c’est désormais officiel, ils décident de quitter l’UPC si leur chef Ali Darassa accepte le désarmement prévu dans l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA) signé le 6 février dernier entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain.
Si le désarmement des groupes armés avance doucement et sûrement au Nord-ouest avec certains mouvements armés comme le front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine, les 3R du sulfureux Abas Sidiki, les deux factions rivales de RJ (Révolution justice), et la milice Anti-Balaka aile Mokom et aile Ngaïssona, au nord, centre et à l’Est du pays, c’est l’inquiétude qui domine au sein de certains groupes armés, principalement ceux issus de l’ex-coalition Seleka.
Pour l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dont une dizaine de ses généraux s’opposent fermement au DDRR (Désarmement, Démobilisation Réinsertion et Rapatriement), l’accord de paix de Khartoum connu sous le nom de l’APPR serait un piège à éviter absolument. En conséquence, ils décident de mettre en garde leur chef Ali Darassa contre toute l’idée du désarmement des combattants de l’UPC. Faute de quoi, ils vont se retirer au fin fond de la RCA pour former leur propre mouvement armé afin de continuer leur «lutte armée jusqu’à la mort », selon leur propre terme.