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Arrestation des chefs rebelles centrafricains au Tchad, une mise en scène organisée par Ndjamena.

Publié le mardi 26 novembre 2019  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
Le Chef du FDPC, Abdoulaye Miskine
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Depuis une semaine, la nouvelle de l’arrestation des trois chefs rebelles centrafricains au Tchad, mise en scène parfaitement par Ndjamena a fait le tour du monde. Pendant que le pouvoir de Bangui se précipite pour demander leur extradition, des voix se lèvent de plus en plus pour exiger des explications aux autorités tchadiennes concernant la circonstance de leur arrestation, et l’état-major du FDPC dément formellement les allégations du gouvernement tchadien. Abdoulaye Miskine est-il vraiment arrêté à Ndjamena ?

Souvenez-vous, le 25 octobre dernier, nous avions annoncé l’arrestation du chef rebelle Ahmat Bahar, patron du MNLPC, par les forces de sécurité tchadienne dans la ville de Gore, département de Nya-Pendé, région du Logone Oriental au sud du Tchad, à la frontière avec la République centrafricaine.

Quelques jours plutôt, le 14 octobre, nous avions annoncé la présence du chef rebelle Abdoulaye Miskine, patron du front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), qui s’est retranché avec ses hommes dans la forêt d’Amdafock depuis plusieurs mois, a été surpris par l’intensité des combats entre le FPRC et le MLCJ dans la région. Pris entre deux feux, il est contraint de se replier au Soudan avec ses hommes.

Pour le troisième chef de guerre que les autorités tchadiennes disent l’avoir arrêté au Tchad, on ignore complètement s’il a été capturé avec le général Bahar au Tchad.

Pour de nombreux observateurs centrafricains, la nouvelle de l’arrestation des trois chefs rebelles centrafricains auxquels le général Abdoulaye Miskine par les autorités tchadiennes n’est qu’une comédie mise en scène par Ndjamena, et demandent par la même occasion des explications au gouvernement tchadien sur les circonstances de leur arrestation.

En tout cas pour l’état-major du front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), la nouvelle de l’arrestation du chef rebelle Abdoulaye Miskine n’est qu’une manipulation politique du gouvernement centrafricain.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux ce lundi, il affirme « avec certitude » que « Abdoulaye Miskine se trouve bel et bien sur le territoire centrafricain et non arrêté au Tchad ».

« L’État-major du FRONT DÉMOCRATIQUE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN (FDPC) dément formellement l’information largement commentée par la presse et sur les réseaux socio, selon laquelle le General KoUTAMADJI MARTIN ALIAS ABDOULAYE MISKINE, Président du FDPC serait arrêté au Tchad.

Le chef d’état-major du FDPC informe le peuple centrafricain sur les allégations mensongères et de mauvaises fois véhiculer sur la presse et les réseaux socio et belle et bien fausse », indique le communiqué.

Par ailleurs, l’état-major du FDPC confirme que la personne arrêtée au Tchad n’est qu’un officier du mouvement qu’il déconseille formellement aux autorités tchadiennes son extradition en RCA.

Pour rappel, le général Abdoulaye Miskine, natif de Batangafo, est un charlatan bien connu à Carnot, dans le Mambéré-Kadéï, et au quartier Miskine, dans le cinquième arrondissement de Bangui. Il avait été recruté et intégré à la garde présidentielle par l’ancien président Ange Félix Patassé qui l’a élevé au grade du général des forces armées centrafricaines (FACA).

À la tête des nombreuses missions d’élite des commandos des gardes rapprochés de Patassé, il avait été doigté par le président Idriss Deby dans un premier temps comme ancien lieutenant des rebelles sudistes tchadiens emmenés par Laokin Bardé, liquidé en 1998 avant de l’avoir accusé à nouveau d’être l’auteur du massacre en 2002 des ressortissants tchadiens au marché à bétail, situé au PK13 à la sortie nord de Bangui, capitale de la République centrafricaine.

Échappé de justesse à son arrestation par les agents secrets tchadiens à Sibut, dans la préfecture de Kémo, en mars 2013,Abdoulaye Miskine s’était retranché dans la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA avec ses éléments, dont Armel Sayo, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. Finalement, il a été capturé par les forces de sécurité camerounaise après le rapt des ressortissants camerounais par ses hommes. Il avait été emprisonné à Yaoundé durant plusieurs mois avant d’être libéré.

En attendant que le chef de l’État tchadien, qui croit toujours que la RCA fait partie des préfectures de son pays, continue de manipuler l’opinion publique pour son intérêt personnel.

Pour les Centrafricains, le doute persiste sur les circonstances de l’arrestation des « trois chefs rebelles centrafricains au Tchad ». En conséquence, ils demandent aux autorités centrafricaines et tchadiennes des explications claires sur les circonstances de leur arrestation et publier au passage leur image avant toute confirmation.
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