Comme partout dans le monde, la campagne 2019 des ‘’16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes’’ a démarré en République centrafricaine ce 25 novembre sous le thème ’’ Orangez le monde : la Génération Égalité s’oppose au viol ’’.
Dans un monde où les femmes et les filles continuent de souffrir au quotidien du viol, de la violence et des abus sexuels, tant en temps de paix que de guerre, cette campagne de prévention et de l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles qui commence de pair avec la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour s’achever le 10 décembre, date à laquelle est célébrée la Journée des droits de l’homme, a pour objectif de faire entendre les voix des victimes et des activistes pour briser à jamais le mur du silence.
A cet égard, a campagne du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ‘’ Tous UNiS, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ’’ préconise la prise de mesures à l’échelle mondiale pour sensibiliser, encourager les efforts de plaidoyer et partager les connaissances et les innovations.
ONU Femme, le PNUD, l’Unicef et la MINUSCA se joignent au Gouvernement centrafricain, autour du thème national de cette année « Tolérance zéro aux viols et protection des survivantes/victimes dans notre société pour le relèvement socioéconomique et la consolidation de la paix » pour attirer l’attention des uns et des autres et susciter l’engagement populaire sur le fléau.
Plusieurs activités sont ainsi prévues au niveau national, au nombre desquelles des campagnes de vulgarisation des mesures de prévention et de réponse aux viols, un atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile sur la gestion des cas de violences basées sur le genre (VBG), une campagne multimédia sur la ‘’tolérance zéro’’ au viol, et l’accès des femmes et filles à la justice.
A une échelle nationale, une série de sensibilisations meublera les 16 jours d’activisme, et ciblera plusieurs couches de la population : leaders religieux, notables, chefs de quartiers, lycéens, universitaires, transporteurs, magistrats, officiers de police judiciaires, etc.
La mise en place de quatre comités d'alerte précoce communautaire à Bangui et le renforcement des capacités des membres des comités locaux sur la stratégie VBG et la politique nationale ‘’Egalité et équité du genre’’ seront autant d’atouts pour contrer le phénomène dans un pays où,entre janvier et juillet 2019, en moyenne 1035 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés chaque mois, et où la dénonciation du viol et des agressions sexuelles est très difficile, en raison de la liberté et de l’impunité dont jouissent les agresseurs, de la stigmatisation des victimes et de leur silence.
Les 16 jours à venir constitueront donc une bonne occasion pour toutes et pour tous de s’engager résolument dans une dynamique d’action contre ces violences, à travers une prise de conscience effective.