Le président du Parti Centrafricain pour un Centrafrique Nouveau Cyriaque Gonda conditionne sa participation aux élections de 2020 par le retrait de l'arrêté mettant en place le comité stratégique d'appui au processus électoral. il a ce 26 novembre 2019 lors d'un point à Bangui.
Cette situation qui met la classe politique en branle frise une crise pré-électorale. Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga appelle lui, la classe politique au dialogue.
Cyriaque Gonda est candidat malheureux aux élections de 2015-2016 et président du Parti Centrafricain pour un Centrafrique Nouveau, sera bien candidat aux élections de 2020, mais pas à n'importe quel prix. Il justifie sa position part le caractère illégal de l'arrêté.
"Le premier ministre est issu de la majorité et le chef de l'Etat ira aux élections, il va investir des députés, comment ils peuvent prendre un arrêté pour mettre en place ce comité stratégique ?" S'est il interrogé.
Avant d'ajouter que "dans ce méli-mélo nous ne pouvons pas participer à une telle élection et dans les causes peuvent couler le sang" a-t-il martelé.
S'il qualifie le comité stratégique d'inconstitutionnel donc illégal à ses yeux, il regrette par conséquent la présence de la Cour Constitutionnelle au sein dudit comité.
"Comment la Cour Constitutionnelle peut-elle siéger dans un comité présidé par le premier ministre qui est de l'exécutif" regrette-t-il en souriant.
Dans ce bras de fer où chaque camp reste sur sa position, le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga appelle à la raison et au dialogue.
"On ne pourra jamais trouver la solution à nos problèmes si on ne s'engage pas en faveur d'un dialogue. La fuite en avant nous amène nulle part. En même temps tous ceux qui sont des conservateurs ne pourront évoluer ce pays. Car les élections est un moment favorable où on donne la parole au peuple, nous devons préparer dans la sérénité et si on va avec la colère et la haine, et beh cela peut susciter des tensions et nous avons assez souffert" a-t-il exhorté.
Ce vœux pieux est une véritable prêche dans le désert et le MDREC de Joseph Bendounga saisit en annulation la Cour Constitutionnelle et une vaste concertation des partis politiques de toute tendance est attendue à ce sujet.