L’Assemblée nationale a voté la loi de Finances 2020 vendredi 29 novembre à Bangui. Cela a été l’occasion pour plusieurs députés d’interpeller le ministre des Finances sur le contrat portant sur la production des documents administratifs sécurisés (carte nationale d’identité, carte de séjour, permis de conduire…), attribué à la société libanaise Al Madina et qui pose de nombreuses questions à Bangui jusqu’au sein de l’hémicycle.
« Qui a poussé le gouvernement a signé cette convention ? »
Le ministre des Finances est interpellé par plusieurs députés sur le sujet Al Madina, dont Aurélien Simplice Zingas.
« Pourquoi malgré les multiples écrits de ses collaborateurs attirant son attention sur le manque de sérieux du propriétaire de cette entreprise, pourquoi, malgré tout ça, il a insisté et il a signé la convention ? Nous disons que ce n’est pas sérieux et que le gouvernement ne travaille pas dans une transparence totale qui doit satisfaire tout le monde. »
Le propriétaire de la société Al Madina, Aziz Nassour, a été condamné par la justice belge en 2004 pour participation à une organisation criminelle, commerce illégal de diamants et faux en écriture. Il avait aussi été mis sur liste des sanctions des Nations unies pour sa contribution au conflit du Liberia par la vente de diamants.
« Le ministre ne voulait pas s’immiscer : il a dit ce volet ça ne le concerne pas, avance le député Thierry Vackat. Nous devons confier nos données à une structure fiable cela relève de la souveraineté de la République centrafricaine. Nous ne pouvons pas confier à des officines qui sont liées à des groupes terroristes. »... suite de l'article sur RFI