Le président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) Joseph Bindoumi a appelé la Communauté Internationale au secours de la population affamée de Kabo.
L’insécurité grandissante à Kabo au nord du pays sur fond de conflit entre cultivateurs et éleveurs armés a entrainé la famine faisant déjà plus d’une dizaine de morts dans la localité. Pour Joseph Bindoumi, président de la LCDH « la RCA n’a jamais connu officiellement une telle situation depuis son indépendance » lance un SOS à la communauté internationale.
L’alerte a été donnée par les députés de la localité Hugues Ndolingar et Clément Nobona qui déplorent la situation catastrophique de la situation humanitaire dans la région.
Pour Joseph Bindoumi, cette situation est la conséquence logique de la guerre. « A l’époque, nous avions dit que la guerre avait d’autres conséquence. La crainte que nous avons des personnes tuées par des armes, des villages brulés, des attaques et des violations massives des droits humains et aujourd’hui la ville de Kabo enregistre des personnes décédées pour n’avoir pas pu travailler leurs champs » a-t-il déploré.
« Si les causes de la mort de ces personnes sont liées à la famine, cela témoigne bien que la guerre commence à montrer d’autres conséquences » a-t-il martelé.
Joseph Bindoumi appelle les partenaires à venir en aide à la population vulnérable de Kabo. » Nous proposons deux choses de façons immédiates, nous demandons à la communauté internationale et aux partenaires de venir rapidement en aide aux populations de Kabo et nous demandons aux détenteurs des armes à l’origine de cette situation d’arrêter parce que les conséquences sont énormes » a-t-il suggéré.
La population de Kabo est une population laborieuse qui a pour principale activité, l’agriculture. L’insécurité dans la région a entrainé la fuite de la main d’œuvre et la paralysie des activités champêtres et commerciales.