Créée en 1937, l’école primaire publique de Koudoukou sis au PK5, dans le 3ème arrondissement de Bangui, est le premier établissement scolaire de Centrafrique. Il a servi de cadre ce 3 décembre 2019 au lancement officiel d’une campagne de la MINUSCA dénommée ‘’Causeries éducatives’’, pour informer et sensibiliser les populations, y compris la jeunesse scolaire, sur les questions relatives à l’exploitation et abus sexuels, afin de les prévenir.
Selon l’officier de conduite et discipline de la MINUSCA, Alex Cudgenslhey qui a communié avec les élèves, « cette campagne s’inscrit dans la stratégie de la MINUSCA en termes de prévention et de lutte contre exploitations et abus sexuels. Elle s’effectue avec le support de toutes les couches de la société, ainsi que des agences, fonds et programmes des Nations Unies en RCA, pour prévenir et réduire au minimum le nombre de cas éventuels d’abus. »
Diverses animations culturelles diverses ont servi de démarche pédagogique pour expliquer la gravité du phénomène aux environ 500 enfants et enseignants qui ont été invités à signaler tout acte d’abus et/ou exploitation sexuels à la MINUSCA, en composant gratuitement le 4044, numéro vert mis à leur disposition, ou en avisant les membres du réseau d’alerte précoce de leurs quartiers respectifs.
« Nous sommes des formateurs et nous avons besoin d’être formés, renseignés, édifiés. Cette rencontre vient à point nommé, car elle nous éclaire sur une situation bien souvent ignorée par une grande partie de la population éducative », a indiqué le directeur de l’école Koudoukou, Monsieur Dongbe, dès l’entame d’une causerie très appréciée des enfants qui ont été très attentifs aux conseils prodigués.D’autres écoles de la capitale, ainsi que les établissements scolaires dans les préfectures accueilleront à leur tour ces dites causeries éducatives, pour une réduction, voire la disparition des abus et exploitations sexuels en République centrafricaine.
La question des abus et violences sexuels est prise très au sérieux par les Nations Unies, et la MINUSCA fait largement écho de la politique de ‘’Tolérance zéro’’ du Secrétaire général, en organisant pour son personnel, civil et militaire, des séances d’information et de sensibilisation, aussi bien à leur prise de service que pendant leur mission. En étendant la sensibilisation à la population, et surtout à ces couches aussi sensibles que constituent les femmes et les enfants, elle vise à mettre au même niveau d’information toutes les parties, pour réduire davantage le fléau.