Depuis la tentative d’assassinat d’un journaliste de la radio Maïgaro par un agent de police, les relations entre les populations de Bouar et les forces de l’ordre ne cessent de dégrader. La dernière en date, c’est la polémique autour du « refus des policiers d’intervenir sur les lieux d’incidents».
« Il y’a quelques mois, à Bouar, les forces de l’ordre, quand on les appelle pour intervenir sur un lieu d’incidents, ils se défendent en disant qu’ils n’ont pas d’arme. Préoccupé par cette situation, le gouvernement les a dotés avec des moyens létaux afin de protéger la population. Malgré tout, ils continuent de dire qu’ils n’ont pas des moyens roulants nécessaires aux interventions sur le terrain. Une fois de plus, le gouvernement répond à leur préoccupation en leur envoyant un véhicule d’intervention. Cette fois, dès qu’on les appelle, ils nous disaient qu’ils n’ont pas de carburant. Mais à quoi jouent les forces de l’ordre à Bouar ? », s’alarme un habitant du quartier Gandia avant d’ajouter que « chaque jour, on voit stationner derrière les maquis, les véhicules de la police, de la gendarmerie et des FACA alors qu’ils nous disent qu’ils n’ont pas du carburant. Comment ces véhicules se retrouvent-ils sur ces lieux ? », conclut-il.
Faux, rétorque un agent de la police affecté à Bouar, qui parle quant à lui d’une incompréhension totale. Selon lui, les forces de l’ordre ne peuvent pas intervenir sur plusieurs lieux d’incident à la fois, vue les moyens limités qu’elles disposent pour le moment, et la population n’a pas compris.
Sur la question des véhicules des forces de l’ordre derrière les maquis, l’homme n’a pas répondu, mais renvoie la balle dans le camp de ses chefs hiérarchiques qui n’ont pas répondu à nos appels.