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Rapatriement des réfugiés, colère des habitants de Baoro contre le gouvernement.

Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  Corbeau News Centrafrique
Rapatriement
© Autre presse par DR
Rapatriement volontaire: signature d’un accord tripartite pour le retour des réfugiés centrafricains
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Depuis la semaine dernière, l’opération du rapatriement des réfugiés centrafricains dans la Nana-Mambéré est dans la tourmente. Les populations de Baoro, très critiques à l’égard du gouvernement, se sont mises en colère et refusent en bloc d’accueillir d’autres réfugiés en provenance des pays voisins, et la tension est palpable dans la ville

La signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine )APPR-RCA) entre le gouvernement et les groupes armés, le 6 février dernier, a suscité d’énormes espoirs au sein de la population centrafricaine. Les réfugiés centrafricains, en exil à l’étranger, ne cessent de manifester leur désir de rentrer dans leur pays. Avec l’aide du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et du gouvernement centrafricain, des milliers d’autres sont déjà rentrés, et dans la Nana-Mambéré, et à Bangui comme dans d’autres villes du pays.

Cependant, dans la sous-préfecture de Baoro, située à 392 kilomètres de Bangui, les populations, qui ont déjà accueilli quelques réfugiés rapatriés il y’a quelques semaines, se sont mises en colère contre le gouvernement qui fait des promesses chimériques aux réfugiés en exil.

D’après leurs explications, le gouvernement et le HCR, qui avaient promis la construction de 150 logements à Baoro, Bouar et Baboua pouvant accueillir les réfugiés une fois de retour au pays, n’ont rien fait concrètement, mais débarquent subitement avec 600 rapatriés, au lieu de 39 promis, avec leurs bagages pour les déposer à Baoro dans des conditions inimaginables.

Les rapatriés, qui ont quitté leur pays d’exil dans la joie de retrouver leur proche, sont surpris de se retrouver coincés. Certains ont du dormis sur la terrasse du centre social de Baoro ou de mission catholique, d’autres sont contraints de louer des logements avec leurs propres frais.

Une situation qui a poussé les jeunes de Baoro, selon les notables locaux, à bloquer l’arrivée des centaines des réfugiés transportés par le HCR le mercredi 4 décembre dernier. Un événement très compliqué pour le HCR et le gouvernement qui ont dû ramener les nouveaux rapatriés à Bouar en attendant de trouver une autre solution viable à cette situation.

Du côté du gouvernement, aucune réaction n’est enregistrée pour l’heure au sujet de blocage du rapatriement des réfugiés à Baoro dont beaucoup ne sont pas originaires de la ville.
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