Campagne de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive, et le harcèlement sexuel en milieu scolaire

Publié le samedi 14 decembre 2019 | Agence Centrafrique Presse

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Education nationale : Des èlèves dans une salle de classe

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard de la femme sur le thème : « Tolérance zéro aux viols et protection des survivantes/victimes dans notre société pour le relèvement socioéconomique et la consolidation de la pax ».

La Secrétaire générale de REFAMP, Rosalie Yodoma a expliqué que les études statistiques ont montré qu'en RCA, le taux des grossesses précoces et non désirées est extrêmement élevé. Pour cela, l’UNFPA a demandé à ses partenaires de descendre sur le terrain afin de sensibiliser les jeunes élèves sur le danger de la santé de la reproduction et le harcèlement sexuel.

Elle a indiqué que le harcèlement sexuel en milieu scolaire est un délit, un crime en ce sens que les enseignants qui représentent les parents ne sont là que pour éduquer, encadrer les enfants à réussir dans leurs cursus scolaire et universitaire.

L'autre face du danger, c'est que les élèves se harcèlent aussi entre eux, et avec l’entrer en matière des enseignants cela se complique et devient un cercle vicieux avec conséquences, les maladies et les grossesses non désirées.

« La sexualité est un tabou dans la culture africaine et parler de sexe à son enfant pose problème. Mais avec les représentations théâtrales faites ce matin, cela a permis aux enfants de mieux appréhender la problématique de la santé de la reproduction et surtout du harcèlement sexuel », a-t-elle poursuivi.

Mme Rosalie Yodoma a relevé qu’une loi prise en 1966 à l’époque de l'ancien Président, Jean-Bedel Bokassa pour protéger les filles à l’école est encore en relecture au niveau de l’Assemblée Nationale afin de l’adapter au contexte actuel où il est beaucoup question de violence basée sur le genre et de harcèlement sexuel.

Mlle Nostalgie Bekangba, élève en classe de Terminale B au Lycée d’Etat des Rapides, qui a pris part à cette campagne de sensibilisation a déclaré que c’est seulement au cours de cette campagne qu’elle a compris ce qu’on appelle le harcèlement sexuel en milieu scolaire incluant élève et élève d’une part et élève et professeur d’autre part, ainsi que l’étude du calcul de cycle menstruel permettant aux jeunes filles d’éviter les grossesses précoces et non désirées.

Il convient de rappeler que cette campagne a été organisée au profit des parents, enseignants et élèves du Lycée Marie-Jeanne Caron, Lycée d’Etat des Rapides et le Lycée Barthélémy Boganda.

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